accueil  Accueil / Actualités / Taupins: deux pistes pour une nouvelle utilisation du fipronil

Taupins

Deux pistes pour une nouvelle utilisation du fipronil

Publié le jeudi 08 novembre 2007 - 15h30

    • agrandirla taille du texte
    • reduire la taille du texte
    • imprimer

Le fipronil, utilisé dans de bonnes conditions agronomiques, ne serait pas responsable d’une toxicité expliquée sur les abeilles. C’est ce que conclut, Patrick Ravanel, de l’université de Grenoble, qui présentait ses travaux lors du colloque ''Pesticides et environnement'' organisé par l’Inéris, jeudi 8 novembre, à Reims.

Le chercheur a mesuré qu'à la floraison, soit 75 jours après le semis, 10% des 450 microgrammes de fipronil contenu dans le pelliculage de la semence ont migré dans la plante. Dans ces 10%, 9% sont retrouvés dans les racines les plus proches de la semence et le 1% restant est présent dans les parties aériennes, essentiellement dans les feuilles les plus basses. Dans le pollen, la concentration en fipronil est de 1 à 2 ppb (partie par billion). Or, la toxicité sur les abeilles est «quasi nulle à 10 ppb, pas beaucoup plus élevée à 100 ppb et devient forte à 1.000 ppb».

Patrick Ravanel propose en outre deux pistes d’utilisation du fipronil, dont l’utilisation a été suspendue depuis 2004. «Le taupin doit ingérer 3 mm² de pelliculage de la semence de tournesol, soit 13,5 microgrammes de matière active à la concentration de produit homologuée. Sachant que la toxicité sur le taupin est de 5 nanogrammes, il y a de la place pour réduire la dose», affirme-t-il. Le chercheur propose ainsi de passer d’une dose homologuée de 40 g/ha à une dose de 40 ou même 4 mg/ha.

Les travaux de Patrick Ravanel suggèrent aussi de formuler autrement le fipronil. «Il est absolument exclu de l’utiliser en traitement atmosphérique, poursuit-il. Mais je propose de l’utiliser sous forme d’appâts à enfouir pour éviter que d’autres insectes que ceux du sol y aient accès. L’avantage est de déconnecter traitement et semis, afin de pouvoir intervenir lorsque les populations de taupins sont en augmentation, avant le semis et après la récolte».

Trente matrices végétales ont été testées sur leur appétence vis-à-vis des taupins. Mais aucune expérimentation au champ n’a été possible depuis l’interdiction de la matière active.

M. L.B.


Ces articles peuvent également vous intéresser :

Dernières Actualités
Archives agricoles


SERVICES EXPERTS

>Première inscription

Je suis déjà inscrit :
Mon identifiant :
Mon mot de passe :  
| Aide |
puce Identifiants oubliés ?
puce Toutes les offres d'abonnement
> Feuilletez un ancien numéro

SONDAGE

Santé animale : avez-vous enregistré des cas d'antibiorésistance dans votre élevage ?

> Tous les Sondages
Les sujets
LES PLUS LUS

Archives de
La France Agricole

Recherchez

dans les archives de la France Agricole et

Feuilletez

les numéros depuis 2004

Suivez La France Agricole :
la France Agricole sur Facebook La France Agricole sur twitter La France Agricole sur Google +

Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles

> Découvrir nos Offres

Les publications du Groupe France Agricole
En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez l’utilisation de cookies afin de nous permettre d’améliorer votre expérience utilisateur. En savoir plus et paramétrer les traceurs. OK