« 1.000 poneys et plus de 20.000 personnes » sont attendus pour défiler dans les rues de Paris contre l'équitaxe ce dimanche.
Le Comité régional d'équitation de l'Ile-de-France (Creif) et le Groupement hippique national (GHN) ont affirmé jeudi matin lors d'une conférence de presse à Paris qu'ils souhaitaient l'abrogation du décret du 12 novembre (publié au Journal officiel du 13 novembre) relevant le taux de TVA des centres équestres de 7 à 20 %. « Les centres équestres ruraux seront les premiers touchés par cette hausse de 13 points », affirme Pascal Bioulac, le président du GHN. Selon lui, leurs marges se situent entre 7,5 et 10 % de leur chiffre d'affaires, ils ne pourront donc pas supporter le relèvement du taux de TVA. 6.000 emplois seraient menacés.
Depuis 2004, date du passage des activités équestres à un taux réduit de TVA, on dénombre une hausse de 60 % du nombre de licenciés à la Fédération française d'équitation et la création de 1.000 emplois par an. « Preuve que nous avons démocratisé l'équitation pour en faire la troisième fédération sportive française », souligne François Lucas, le président du Creif.
« Nous étions en train de structurer économiquement la filière. Aujourd'hui, ce décret vient anéantir des années d'effort », déplore Pascal Bioulac, qui estime avoir été « trahi » par le gouvernement actuel. « Stéphane Le Foll s'était engagé à préserver un taux réduit pour nos activités. Le passage du décret le 12 novembre 2013 s'est produit sans aucune injonction de l'Europe depuis octobre 2012 », argumente-t-il.
Les représentants de la filière disent avoir du mal à contenir les troupes. « Le 24 novembre, nous serons encore polis », prévient Pascal Mulet-Querner, dirigeant d'un centre équestre dans le Val-de-Marne. La Fédération française d'équitation et le Groupement hippique national présenteront le 26 novembre à leurs ministres de tutelle (sport et agriculture) des solutions « eurocompatibles » pour revenir à un taux de TVA réduit.