L'association UFC-Que Choisir souligne que la TVA sociale aurait «un impact négatif sur le pourvoir d’achat des ménages» et serait «injuste». «Affirmer que la TVA sociale n’aura pas d’effet inflationniste est une contre-vérité», a déclaré Alain Bazot, le président de l'association de défense des consommateurs, lors d'une conférence de presse le 21 juin.
UFC estime que, selon les secteurs, la baisse des charges ne se traduira pas forcément par une baisse du prix de revient. «C’est le cas pour les secteurs à faible intensité de main-d’œuvre ou ceux qui sont peu concurrentiels.»
Pour l'association de consommateurs, une hausse de deux points du taux normal de la TVA (de 19,6% à 21,6%) «entraînerait une ponction de 7 milliards d’euros sur le budget des consommateurs, soit un prélèvement de 270 euros par ménage».
Sur le seul poste énergétique (électricité, gaz et carburant), une telle augmentation «revient à faire peser une dépense supplémentaire annuelle de 777 millions d’euros».
«Le poids de la réforme ne doit pas seulement peser sur les consommateurs», revendique UFC, qui plaide pour «une réforme fiscale diversifiée qui toucherait de manière modérée plusieurs impôts».
Concernant la proposition du président Nicolas Sarkozy qui vise à expérimenter la TVA sociale à certains secteurs, l'UFC n’est pas «contre», mais elle a prévenu qu'elle sera «très attentive aux secteurs choisis».