Selon les prévisions «précoces» établies au 1er juillet 2009 par le service de la statistique et de la prospective (SSP) du ministère de l'Agriculture et publiées vendredi, la récolte de 2009 de vin s'élèverait à 47,9 millions d'hectolitres, dont 23,2 en vins d’appellation (VQPRD), 13,3 en vins de pays, 4 en autres vins, jus et moûts, et 7,5 pour les vins aptes à l'élaboration du cognac.
La vendange serait 5% en dessous de la moyenne à cinq ans. Elle remonterait de 12% par rapport à la très faible récolte de 2008 (la plus faible de ces 15 dernières années, NDLR). Toutes les catégories de vins verraient ainsi leur production remonter.
La production en vins d’appellation serait supérieure à celle de l’an passé de 9%, et retrouverait le niveau moyen, en dépit de la baisse nette des volumes de champagne annoncée pour cette année. Les autres catégories de vin, en revanche, resteraient en deçà de la moyenne. La catégorie «autres vins, jus et moûts», qui comprend notamment les volumes au-dessus des plafonds d’appellation, serait encore 18% inférieure à la moyenne. Les vins aptes à la production de cognac présenteraient des volumes 8% inférieurs au niveau moyen et les vins de pays, de 7%.
Contrairement à l’année 2008, aucun incident climatique ou sanitaire majeur et global n’est à déplorer jusque-là, mis à part les orages de grêle qui ont sévi au printemps dans le Val de Loire, les Charentes et le Sud-Ouest avec des dégâts notables dans le Bordelais (toutes appellations à des degrés divers), alors que les conditions de floraison étaient généralement bonnes.
L’hiver a été plus rude puis les pluies ont été au rendez-vous, notamment dans le Sud. Les maladies comme le mildiou sont apparues mais semblent généralement maîtrisées à ce jour, même si elles pourraient laisser des traces (limitées) sur les rendements, comme en Champagne ou en Alsace.
Dans le Val de Loire, les maladies du bois, problématiques, ont amoindri les sorties généreuses de grappes.
Dans le Languedoc-Roussillon, si l’état sanitaire est maîtrisé, les attaques d’oïdium restent préoccupantes. Et les arrachages dans cette région, comme dans le Sud-Ouest (à un degré moindre), contribuent également à modérer le potentiel de récolte annoncé.
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