A la veille de l'inauguration du Sommet de l'élevage, la Fédération nationale bovine (FNB) a réinsisté mardi après-midi, lors d'une conférence de presse dans le Cantal, sur les attentes des éleveurs de bovins à viande vis-à-vis des pouvoirs publics.
L'organisation syndicale demande des mesures financières de soutien aux éleveurs à court terme. Elle juge également important «de restaurer le modèle européen de régulation des marchés».
Par mesure d'urgence, la FNB entend «la mise en œuvre d’un plan d’aide à la trésorerie des exploitations de bovins à viande, fondé prioritairement sur un allègement des charges». L'arsenal de mesures demandé par le syndicat est celui qu'il a revendiqué à la fin d'août: une année blanche pour les annuités d’emprunts, l'exonération de la taxe sur le foncier non bâti, et la prise en charge des cotisations sociales.
La FNB renouvelle sa demande de voir le paiement du solde des aides promises par les pouvoirs publics en 2008. Cela concerne des soutiens annoncés par Michel Barnier après la conférence sur les revenus de novembre dernier, ainsi que ceux compensant les pertes liées à la fièvre catarrhale ovine.
Concernant cette maladie, la FNB demande pour 2009 le maintien de l’«aide mortalité» et la mise en œuvre d’une aide à l’infertilité. La FNB revendique aussi l'«abondement des enveloppes départementales de crédits, insuffisantes par rapport aux demandes».
A plus long terme, la FNB demande «pour le secteur de la viande bovine de restaurer un modèle européen de régulation des marchés» qui prendrait en compte «notamment la réalité des coûts de production des exploitations» et réviserait «les seuils et dispositions de déclenchement des mécanismes d’intervention, aujourd’hui déconnectés de la situation économique». Le syndicat demande aussi la révision complète des «bases de discussions en cours à l’OMC».
«Des outils nouveaux de régulation doivent être mis en œuvre en complément dans le cadre de la future loi de modernisation agricole afin de rééquilibrer le rapport de force économique entre producteurs et l’aval (industrie, distribution…) et de favoriser le développement de dispositifs de régulation des ''aléas économiques'' (caisses de sécurisation…)», insiste la FNB.