Le Centre d'information des viandes (CIV) a dévoilé mardi les résultats d'une enquête qualitative réalisées auprès de consommatrices achetant leur viande en grande surface et en boucherie, pour évaluer comment sont perçus les signes de qualité.
Bilan : seul le label rouge émerge spontanément de la mêlée. Le niveau de connaissance des autres signes (AB, AOC, sigles communautaires) est très variable. Les acheteuses considèrent ces mentions davantage comme une garantie sanitaire que comme un plus gustatif. Et elles attachent beaucoup d'importance à la traçabilité et à l'origine des viandes achetées.
« Les consommatrice ont une connaissance assez vague des signes de qualité et de ce qu'ils garantissent, conclut Frédérique Nicolas, de chez BVA. Le label rouge sort conforté de cette étude, mais il y a un décalage par rapport à sa vocation initiale [le goût, ndlr]. Il y a nécessité d'une information pour expliquer ce que ces signes recouvrent, et non d'une promotion pour les faire connaître ».
Cette étude démontre également que les signes de qualité ont un rôle différent selon le circuit de distribution. « Le boucher est par essence un signe de qualité, poursuit Frédérique Nicolas. Avec un bémol sous-jacent lié à l'indépendance du commerçant et donc à l'absence de contrôle. Les signes de qualité prennent tout leur poids en GMS en agissant comme des repères dans le rayon de libre-service ». Et dans ces rayons, le premier critère auquel la consommatrice est attentive, reste l'origine "France" du produit.