L’Agev (Association générale des entreprises vinicoles), qui représente les entreprises de l’aval de la filière française, s'est positionnée, vendredi dans un communiqué, pour «une vraie décentralisation d’un certain nombre de décisions». Selon l'organisation, cela passe par une organisation de la filière vitivinicole à partir des régions de production et un renforcement des bassins de production.
Ceux-ci «doivent devenir les lieux de concertation entre les représentants des pouvoirs publics et les professionnels afin d’harmoniser les moyens mis en œuvre dans la filière», affirme l'Agev.
«Leurs compétences doivent concerner directement la capacité à produire ainsi que tout ce qui concerne la capacité à mettre sur le marché (gestion de l’offre, distillation, etc.», ajoute-t-elle.
Elle estime en outre qu'il faut «simplifier le mode de fonctionnement» des bassins «en s’appuyant sur une interprofession unique (ou fédération d’interprofessions) s’exprimant pour tous les professionnels du bassin et recouvrant toutes les productions» et «les doter de véritables moyens financiers, en particulier de ceux issus de la réforme de l’OCM».
L'Agev souhaite ainsi «apporter sa contribution au débat sur la gouvernance de cette filière» qui doit avoir lieu au sein d'un groupe de travail qui se réunit pour la première fois le 20 novembre.
La gouvernance est un des axes de travail du plan de modernisation sur cinq ans de la viticulture française lancé par le ministre de l'Agriculture.
Les entreprises de l'aval souhaitent aussi «la poursuite de l’effort de rationalisation des services de l’Etat au niveau national, tout en réorganisant les lieux de concertation et d’avis de la filière du vin».
L’Agev «prend acte» du projet de réforme des offices agricoles qui seraient fusionnés dans une seule agence des produits agricoles, «mais demande que des experts spécialistes de nos produits soient maintenus au sein de cette structure».
Aussi, l'organisation préconise-t-elle «l’élargissement des compétences du comité national de l'Inao à tous les signes de qualité viticoles, y compris les vins de pays».
Elle propose également «la réunion dans une entité unique de ce qui constitue aujourd’hui le conseil spécialisé en vin de Vinifhlor et le CNVF» (Conseil national de la viticulture de France, qui coordonne les conseils de bassin).
Enfin, «l'Agev estime qu' «un lieu professionnel de concertation entre les différentes interprofessions de bassin serait naturellement trouvé par un rapprochement des structures du CNIV (Comité national des interprofessions des vins à appellation d'origine) et de l'Anivit (Association nationale interprofessionnelle des vins de table et vins de pays de France) de façon à favoriser l’élaboration de politiques communes aux différentes régions».