accueil  Accueil / Actualités / Viticulture: les caves coopératives veulent survivre à une nouvelle crise profonde

Viticulture

Les caves coopératives veulent survivre à une nouvelle crise profonde

Publié le vendredi 10 juillet 2009 - 18h58

    • agrandirla taille du texte
    • reduire la taille du texte
    • imprimer

Distillation de crise, appel à des négociations pour un prix plancher des vins sans indication géographique, et nécessaire restructuration des coopératives vinicoles en France pour leur survie et celle des viticulteurs: le constat du président des caves coopératives, à l'issue de leur congrès du 2 juillet, est amer. Un plan économique pour la filière pointe son nez.

A l'automne de 2008, au regard de la vendange historiquement faible – mais de bonne qualité – dans les cuves, Denis Verdier, président des caves coopératives vinicoles (CCVF) augurant d'une récolte propice au marché, était optimiste: le millésime s'exporterait bien, les stocks étant comparables à l'année 2007, les prix devaient se raffermir «raisonnablement», pour ne pas non plus laisser des parts à nos concurrents italiens et espagnols.

Sauf que les marchés mondiaux ont dévissé! Pouvoir d'achat en berne, la consommation mondiale a suivi le mouvement au-delà d'une tendance forte des buveurs de vin à la modération, en particulier en France. Les échanges se sont considérablement ralentis.

Une semaine après le congrès des caves coopératives, qui s'est tenu le 2 juillet à Angers, Denis Verdier constatait que le marché du vin est déprimé dans l'ensemble des régions viticoles. Les achats et les prix sont en baisse. Certains vignerons, dans le Languedoc-Roussillon notamment, cumuleraient une récolte en baisse de 30% et une chute des prix de leurs vins de 30%.

Pour faire face à un problème ponctuel de qualité de récolte et désengorger le marché, à la demande des producteurs du Languedoc-Roussillon, le conseil spécialisé des vins de FranceAgriMer a déjà donné son accord pour une distillation de crise de 600.000 hl de vins de pays et de vins de table rouge.

Deuxième acte, mardi 7 juillet, Denis Verdier explique que pour éviter l'érosion du prix des vins en entrée de gamme, les vignerons coopérateurs souhaitent la mise en oeuvre d'un «indicateur de tendance de prix», à l'image de ce qui s'est fait sur le lait, pour mieux structurer le marché du vin.

Objectif annoncé: une paie d'au moins 45 €/hl pour les vins sans IG. Sur le principe des vases communicants, les autres catégories de vins, AOC/AOP compris, devraient en profiter, selon Denis Verdier. «Nous ne devons pas nous laisser entraîner dans la mécanique infernale du moins-disant en matière de prix», a t-il souligné.

De plus, «il faut encourager les rapprochements pour que les coopératives disposent des moyens financiers nécessaires à l’exportation», insiste Denis Verdier. Un gros travail a déjà été effectué, relève la CCVF dans un communiqué du 8 juillet, mais qui reste à ce jour insuffisant. Selon le président de la CCVF, «environ un tiers des 750 caves coopératives», sans distinction de leur taille, «devraient se regrouper avec d’autres», par la fusion ou la simple alliance, pour faire face à une situation économique critique.

Il est même question que certaines d’entre elles n’ouvrent pas leurs portes pour la vendange à venir. Les plus en difficulté n'auraient même pas la liquidité suffisante pour rétribuer leurs adhérents.

La CCVF souhaite que les appuis aux investissements et à la promotion prévus par Bruxelles dans le cadre de la nouvelle OCM soient «prioritairement orientés vers les projets structurants avec des objectifs clairement définis».

Au-delà de la conjoncture, les coopératives vinicoles constatent depuis plusieurs années les difficultés de la France à profiter de l'expansion du marché mondial du vin. «Cette situation exige une analyse fine des causes du phénomène et du positionnement de nos principaux concurrents et la CCVF demande une expertise sur ce point, dans le cadre de FranceAgriMer», ajoute Denis Verdier.

Un plan économique pour la filière pointe son nez et la question sera soulevée la semaine prochaine devant le conseil spécialisé de FranceAgriMer, ainsi que devant le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, avant la fin du mois, a promis ce dernier.

Lire également:

B.V.


Ces articles peuvent également vous intéresser :

Dernières Actualités
Archives agricoles


SERVICES EXPERTS

>Première inscription

Je suis déjà inscrit :
Mon identifiant :
Mon mot de passe :  
| Aide |
puce Identifiants oubliés ?
puce Toutes les offres d'abonnement
> Feuilletez un ancien numéro

SONDAGE

Santé animale : avez-vous enregistré des cas d'antibiorésistance dans votre élevage ?

> Tous les Sondages
Les sujets
LES PLUS LUS

Archives de
La France Agricole

Recherchez

dans les archives de la France Agricole et

Feuilletez

les numéros depuis 2004

Suivez La France Agricole :
la France Agricole sur Facebook La France Agricole sur twitter La France Agricole sur Google +

Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles

> Découvrir nos Offres

Les publications du Groupe France Agricole
En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez l’utilisation de cookies afin de nous permettre d’améliorer votre expérience utilisateur. En savoir plus et paramétrer les traceurs. OK