La Commission européenne devrait proposer d'affecter au moins 120 millions d'euros par an à des campagnes pour promouvoir le vin européen dans le monde entre 2009 et 2015, selon un document que s'est procuré l'AFP
Dans sa proposition de réforme du secteur vinicole européen qu'elle doit présenter le 4 juillet, la Commission indique ce montant «minimum pour la promotion».
La commissaire à l'Agriculture Mariann Fischer Boel avait déclaré la semaine dernière qu'elle envisageait des «montants très importants» «pour lancer une campagne de promotion de grande envergure», mais elle n'avait pas donné de chiffres.
Cette campagne de promotion, essentiellement axée sur les marchés hors d'Europe, devrait permettre d'y exporter davantage, alors que le marché mondial est en croissance régulière, selon la Commission.
Une approche que conteste toutefois les viticulteurs européens, qui préféreraient axer les campagnes sur l'UE, qui représente 75 % de la consommation mondiale, selon la Cnaoc (France) et la Federdoc (Italie), les deux principales organisations de producteurs de vin d'appellation d'origine contrôlée.
Le nouveau plan de réforme de l'organisation commune de marché (OCM) du vin préconise par ailleurs l'arrachage de 200.000 hectares de vignes, pour mettre fin à la surproduction de vin dans l'UE, et la fin de la distillation de crise, qui permet d'écouler les invendus sous forme d'alcool, une aide jugée beaucoup trop coûteuse pour le budget communautaire.
Les ministres européens de l'Agriculture, qui étaient réunis de dimanche à mardi en Allemagne, sont apparus divisés sur ces propositions de la Commission.
Les viticulteurs contestent vigoureusement une autre mesure de la réforme, la libéralisation des droits de plantation -qui sont jusqu'à présent strictement contrôlés- à partir de 2013, car ils craignent que de nouvelles plantations massives ne déséquilibrent le marché, selon la Cnaoc et la Federdoc.