Le comité d'entreprise (CE) des salariés de Doux a saisi vendredi le procureur de la République de Quimper pour l'alerter sur d'éventuelles « fautes de gestion graves » de la direction du géant de la volaille en faillite, a-t-on appris auprès de l'avocat mandaté par l'instance.
Le CE du site de Châteaulin (Finistère), où se trouve le siège du groupe, a « pris l'initiative de saisir le procureur de la République pour l'alerter sur des faits qui méritent des éclaircissements », a indiqué Me Dominique Riera.
Le CE « constate qu'il y a un faisceau d'indices tels qu'un endettement extrêmement important depuis plusieurs années, des alertes des commissaires aux comptes restées sans suite ou des versements extrêmement importants de dividendes alors que la société était déjà quasi en faillite [...], laissant penser qu'il a pu y avoir des fautes de gestion graves », a ajouté Me Riera.
« Ces éléments sont suffisamment concordants pour justifier une enquête », a ajouté Me Riera lors d'un entretien téléphonique.
« Jusqu'à présent, le débat judiciaire dans le cadre de la liquidation du groupe Doux ne porte que sur la nature des repreneurs (des sites placés en liquidation judiciaire, ndlr), mais il n'y a aucun débat juridique dans le cadre de la procédure sur les fautes passées », a-t-il souligné.
« Nous voulons connaître la vérité sur pourquoi aujourd'hui on est face à cette situation », a assuré Nadine Hourmant, déléguée centrale FO, organisation majoritaire au CE de Châteaulin.
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