Une enquête réalisée par l'association nationale de consommateurs et usagers (CLCV) a mis en évidence un surcoût lié à l'origine France de 11% pour la pêche et 17% pour les tomates. Pour la courgette, en revanche, un différentiel de 8% en faveur du produit français est à noter.
Cette enquête, réalisée entre juillet et le début de septembre sur pêche, abricot, melon, tomate et courgette, montre aussi que malgré une offre française abondante, «les produits importés ont représenté une part non négligeable de l'offre». Si l'offre en abricot est à 99% française, 21% des melons venaient de l'Espagne et du Maroc, 18% des courgettes et 14% des pêches de l'Espagne, 14% des tomates de la Belgique, des Pays-Bas et dans une moindre mesure de l'Espagne.
L'association a aussi comparé les prix pratiqués dans différentes enseignes. Le hard-discount propose des prix de 10 à 30% moins élevés que les grandes surfaces dites traditionnelles. «Les marchés de plein air paraissent quant à eux très légèrement plus chers que la grande distribution», précise le CLCV. Mais l'association explique que de grands écarts de prix sont visibles d'un supermarché à l'autre: «Les prix des pêches peuvent varier de 1 à 3.»
Un état des lieux qui intervient alors que la filière est en crise et que des négociations sont en cours avec la grande distribution. «Les grossistes et les distributeurs doivent s'engager sur la suppression des remises, rabais et ristournes», avait précisé Hervé Novelli, secrétaire d'Etat au Commerce le 22 septembre 2009.
Concernant la part du bio sur les étals, elle varie de 1,5% pour la pêche à 4,5% pour les courgettes. Malgré les annonces faites lors du Grenelle, l'offre du bio «continue à végéter», estime l'association. Les prix très élevés restent dissuasifs: «Les pêches bio sont en moyenne 2,5 fois plus chères que les pêches conventionnelles.»