Michel Barnier a confirmé jeudi lors du Sommet du végétal à Strasbourg qu'il présenterait à la mi-février ses orientations pour la mise en oeuvre du bilan de santé de la Pac. Il souhaite en effet encore «prendre le temps de la concertation». Mais le ministre de l'Agriculture ne semble pas vouloir retenir les propositions d'Orama, l'union des grandes cultures (AGPB, AGPM, Fop) qui souhaite une «convergence progressive» des aides Pac.
Selon Michel Barnier, la réorientation des aides du premier pilier au profit de productions fragilisées «ne peut être supportée par le seul secteur des grandes cultures». «L'article 64, devenu 63, que vous récusez n'est pas ciblé sur votre seul secteur», affirme le ministre.
«Il concerne potentiellement toutes les aides que l'on découplera. Mais son utilisation éventuelle est pour moi conditionnée au minimum à un découplage partiel de la PMTVA (prime au maintien du troupeau de vaches allaitantes) pour alimenter la solidarité. Le rééquilibrage est pour moi un préalable à toute recherche de convergence», précise-t-il.
«Nous souhaitons préparer l'après-2013 et ne pas avoir une politique de saupoudrage avant de passer la patate chaude au suivant», a rétorqué Philippe Pinta, président d'Orama, lors d'une conférence de presse à l'issue du discours de Michel Barnier.
«Nous souhaitons revoir le ministre pour lui réexpliquer nos positions qu'il ne semble pas avoir comprises», ajoute le responsable syndical. Orama s'est toutefois félicité du soutien que ses propositions ont reçu dans le discours de Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA.
A télécharger:
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Discours de Philippe Pinta, président d'Orama (Sommet du végétal à Strasbourg - 22 janvier 2009) (138.34 Ko)
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Discours de Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA (Sommet du végétal à Strasbourg - 22 janvier 2009) (250.82 Ko)
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Discours de Michel Barnier, ministre de l'Agriculture (Sommet du végétal à Strasbourg - 22 janvier 2009) (109.37 Ko)
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