Face à la baisse des revenus agricoles en 2008, «la FNSEA demande au gouvernement qui décide de plans anticrise chaque jour pour les secteurs vitaux de l’économie du pays, d’engager le plan "agriculture et agroalimentaire"», a affirmé le syndicat, mardi, dans un communiqué.
«Construire des voitures, oui! Manger c’est mieux! En effet, nourrir la population en produits de qualité est certes une mission noble mais aussi pourvoyeuse d’emplois, d’excédents commerciaux et d’innovation», poursuit la FNSEA.
Les comptes prévisionnels de l'agriculture en 2008 indiquent un recul de 14% du revenu par actif non salarié pour les exploitations professionnelles.
Les baisses «peuvent aller jusqu’à -50% sur les deux dernières années pour les filières ovine et bovine», souligne le syndicat.
«Devant une telle situation, comment comprendre que l’Europe se désengage inlassablement de la gestion des marchés et de la mise en oeuvre d’une vraie politique agricole commune», ajoute-t-il.
«De retournements de marché en volatilité des prix, à l’exemple des secteurs céréaliers et laitiers, l’agriculture va de spasmes en spasmes alors qu’elle a besoin de visibilité et de régulation», estime la FNSEA.
«Il n’existe plus de véritable filet de sécurité en agriculture. La situation mondiale des marchés associée à des hausses de charges mais aussi à des crises sanitaires telle que la FCO provoquent inquiétude et désarroi chez les paysans français. Habitués à s’adapter, les agriculteurs ont cependant besoin de stabilité pour pouvoir investir et se développer. C’est là l’essentiel», souligne-t-elle.
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