L’accord obtenu jeudi par les pays européens sur le bilan de santé de la Pac «marque la dernière étape vers la dérégulation des marchés», selon Coop de France.
«Dans un monde désormais avide d’organisation et appelant à l’intervention légitime de la puissance publique, les coopératives agricoles ne peuvent se satisfaire de ce triste compromis qui, aussi bien dans le domaine du végétal (amputation de l’intervention céréalière) que celui de l’animal (augmentation des quotas laitiers), dénature les mécanismes d’organisation et ne leur permet plus d’assurer leur rôle de filet de sécurité», précise l'organisation.
«Les coopératives agricoles, largement impliquées dans le développement des industries agroalimentaires, ont besoin, tout comme leurs adhérents, d’une stabilité du prix des matières premières pour assurer leur pérennité et maintenir la confiance du consommateur», poursuit-elle.
Coop de France souligne également que «cette réforme, engagée sur le présupposé d’une hausse des matières premières agricoles, ne prend pas en compte un contexte international à l’origine d’une volatilité structurelle des prix des produits agricoles».
«En livrant ainsi l’agriculture et l’alimentation au mythe des marchés autorégulateurs, les ministres ont pris la lourde responsabilité de compromettre l’avenir même de la Pac après 2013», estime l'organisation.