Les chantiers avancent tant bien que mal entre les gouttes de pluie. Les moissons d'orge d'hiver sont malgré tout pratiquement terminées sur une majeure partie du territoire. Les départements situés dans le Nord sont moins avancés mais les premiers rendements sont souvent supérieurs à 70 q/ha.
Il est même question de «résultats à trois chiffres» comme en Normandie. Ailleurs, quelques déceptions (autour de 60 q/ha) sont exprimées.
Parmi les explications: l'excès d'eau de la fin de mai au début de juin, le manque de luminosité et la présence de maladies. «Dans les essais, la réponse des fongicides était proche de 30 q/ha. La campagne justifiait donc une bonne protection», confirme Jacky Reveillère, responsable du service agronomique d'Agralys dans le Centre.
Les régions les plus septentrionales présentent des poids spécifiques (PS) corrects. Ils sont souvent meilleurs que dans le reste de l'Hexagone où ils atteignent difficilement les 64 kg/hl.
Pour les orges d'hiver brassicoles, les calibrages sont corrects sauf pour la variété Esterel qui déçoit fortement cette année. Contrairement aux années précédentes, les taux de protéines sont plutôt bas et atteignent à peine les 10%.
Certains organismes stockeurs sont d'ailleurs inquiets pour la fin de la collecte d'orge: «Vu le temps des derniers jours, il pourrait encore cette année y avoir de la casse d'épis». La qualité parfois médiocre des orges laissent craindre le pire pour le blé, dont la moisson commence tout juste.
Les récoltes de colza sont quant à elles bien entamées dans le grand Sud-Ouest. Ailleurs, elles débutent à peine. Malgré les craintes évoquées ces dernières semaines, les rendements sont finalement plutôt bons et avoisinent de 35 à 40 q/ha. Malgré tout, dans les régions plus au nord, les attaques tardives de maladies, et notamment de sclérotinia, soucient toujours. L'alternance de soleil et de pluie associée au vent pourrait provoquer de l'égrenage.
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