Pierre Morel-à-L’Huissier (UMP), député de la Lozère, a remis le rapport que lui avait commandé Michel Barnier sur le «bilan de la politique agricole et forestière en faveur de la montagne».
Le bilan de la politique agricole en faveur de la montagne est jugé «positif», selon un communiqué du ministère de l'Agriculture publié jeudi.
«Le rythme des installations est dans tous les massifs meilleur qu’ailleurs, la déprise n’est pas significative, sauf dans les Vosges, les alpages et les estives sont maintenus grâce à une attention constante portée aux systèmes pastoraux, le potentiel de production est partout sauvegardé.»
Mais «ce succès est relatif». Le rapporteur a constaté qu'après des années d’amélioration, le revenu des agriculteurs de montagne ne s’est plus rapproché de la moyenne nationale depuis plus de 10 ans. «Un écart global demeure de l’ordre de 35%».
«Ce bilan globalement positif ne s’applique pas à la politique forestière», explique également le ministère. Le rapporteur estime que des menaces pèsent sur l’agriculture et la forêt de montagne: «un "bilan de santé" de la Pac qui conduirait à un découplage catastrophique», «la diminution des aides du second pilier».
Pour Pierre Morel-à-L’Huissier, «l’amélioration durable des revenus proviendra de l’aptitude des montagnards, agriculteurs et forestiers à développer des démarches collectives de progrès, conduisant à l’organisation de filières de qualité».
Dans ses propositions, le député insiste notamment sur «le maintien à niveau du second pilier», les soutiens à la production agricole, et la nécessité de mobiliser d'autres moyens financiers.
Des réflexions que le ministre compte intégrer dans les travaux sur le bian de santé de la Pac.
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