Le conseil d’administration de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) a fait le point mercredi sur le protocole d’accord interprofessionnel du 3 juin, a indiqué l'organisation syndicale, jeudi, dans un communiqué.
Le conseil a «examiné les conséquences de cet accord sur les grilles de prix régionaux. Il ressort qu’après un mois d’avril qui se situe entre 200 et 230 euros pour 1.000 litres, les prix de mai seront dans une fourchette de 250 à 280 euros», indique-telle.
La FNPL assure qu'elle sera «très vigilante» sur l'application de l'accord. «Les éleveurs, déjà fortement affectés par les niveaux de prix de l’année 2009, ne pourront admettre que des entreprises dérogent aux lignes tracées par ce compromis», affirme-t-elle.
Concernant l'aide de 30 millions d’euros accordée par Michel Barnier, le syndicat «demande que des mesures soient ciblées sur les producteurs les plus endettés par des prises en charge d’intérêts, de cotisations MSA, ainsi que des mesures d’accompagnement pour la modernisation des exploitations laitières».
Le conseil d'administration de la FNPL «souhaite résolument se tourner vers l’avenir», poursuit le communiqué.
Il s'agit de «travailler dès maintenant à un nouveau relationnel entre producteurs et entreprises où les discussions devront porter à la fois sur le prix et les volumes». Elle veut également «travailler à l’organisation des producteurs, au niveau régional, pour qu’ils ne deviennent pas concurrents entre eux et leur donner les moyens d’une relation équilibrée avec les entreprises».
La FNPL avance aussi le projet «d'un logo liant les produits laitiers à l’origine de la matière première permettant ainsi aux consommateurs de responsabiliser leurs achats».
Le syndicat veut en outre «convaincre les responsables politiques de l’UE qu’un système de régulation est nécessaire dans le secteur laitier, notamment en consolidant l’intervention».