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Article 4 :

« Le plus lourd a été de contacter tous les propriétaires »

Xavier Charlet a bouclé son installation dans l’Aisne sans trop de tracas. Seule ombre dans ses démarches, obtenir l’aval de ses trente-huit propriétaires.

Xavier Charlet dans une de ses prairies où paissent des prim'holsteins. Photo : Groupe France Agricole« Un peu plus d’un an après avoir pris définitivement la décision de s’installer, Xavier Charlet, de Fresnoyle-Grand, dans l’Aisne, ne regrette rien. « La vie a changé du tout au tout.

Auparavant, j’avais de nombreux contacts quotidiennement et j’effectuais des déplacements dans toute la France », explique l’ancien responsable commercial d’un fournisseur du monde agricole.

A trente-deux ans, il vient de reprendre l’exploitation de ses parents : 122 hectares de grandes cultures (blé, betteraves, protéagineux) et un troupeau de vaches laitières.

Le diplôme d’ingénieur LaSalle-Beauvais en poche, Xavier Charlet avait déjà failli faire le pas cinq-six ans auparavant. A l’époque, son idée était de s’installer à mi-temps tout en restant salarié à temps partiel.

« Je me suis rendu compte que je ne bénéficiais que de la moitié des avantages des jeunes agriculteurs (abattements sur la MSA, les impôts...) et qu’en production laitière, il est difficile de ne pas s’investir à temps plein. »

 

Du temps pour les démarches

En 2010, lorsque ses parents ont commencé à parler de leur retraite, il a décidé de se lancer et de reprendre la totalité de leur exploitation. Il devient leur salarié pendant un an, le temps de réaliser toutes les démarches.

« Ces démarches prennent du temps mais, dans l’Aisne, nous sommes bien épaulés par les Jeunes Agriculteurs, qui ont pris le relais de l’Adasea, et la chambre d’agriculture, reconnaît Xavier.

J’ai démarré avec un rendez-vous au point d'information des JA pour vérifier, grâce à un autodiagnostic, la viabilité du projet, puis a suivi l’étude du plan professionnel personnalisé (PPP) avec deux techniciens de la chambre d’agriculture, la formation de trois jours dispensée par la chambre, la constitution du plan de développement de l’exploitation (PDE), le dépôt du dossier à la CDOA... »

La principale difficulté rencontrée a été d’obtenir l’aval de tous les propriétaires. « En théorie, cela ne pose pas de soucis car les propriétaires ne peuvent pas s’opposer à une reprise père-fils, remarque Xavier Charlet.

Mais il faut effectuer la demande auprès de tous pour obtenir une autorisation écrite d’exploiter et une cession de bail.

Au total, ce sont trente-huit personnes que j’ai dû contacter et relancer à plusieurs reprises. Ça a été très lourd à gérer et j’y ai passé beaucoup de temps. »

 

 

La totalité des prêts à 2,5 %

Une fois l’ensemble de son dossier bouclé, Xavier Charlet a obtenu de la préfecture l’autorisation d’exploiter et de bénéficier d’une installation aidée, ce qui signifie une DJA (dotation au jeune agriculteur) de 8.000 € et le droit à des prêts bonifiés.

« Lorsque j’ai commencé à réfléchir à mon installation, j’ai contacté quatre banques, précise Xavier Charlet. C’est le Crédit agricole qui m’a proposé la solution la plus intéressante. »

En plus du prêt de 270.000 € sur dix ans au taux réduit jeune agriculteur de 2,5 %, la banque acceptait de lui accorder d’autres prêts sur sept et douze ans, pour un montant total de 150.000 € au même taux de 2,5 %.

« A côté du financement de la reprise, j’avais besoin de trésorerie, indique-t-il. Une partie de mes emprunts correspond à un prêt de trésorerie sur sept ans de 60.000 €. »

Un EBE prévisionnel de 100.000 €/an en moyenne sur sept ans devrait lui permettre de faire face aux annuités de 50.000 € qu’il doit rembourser.

 

par Blandine Cailliez, Benoît Contour et Jean-Alix Jodier

(publié le 2 septembre 2011)

 



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