Publié le jeudi 07 novembre 2013 - 15h08
Après avoir fait le point sur l'activité de son secteur, Jean-Luc Cade, président de Coop de France nutrition animale, a proposé, le 7 novembre 2013 devant la presse, « compte tenu des enjeux économiques, sociétaux, et politiques, d'avoir une réflexion en filière. Et de ne plus raisonner maillon par maillon, de construire ensemble, et non côte à côte. Cette vision repose sur la volonté de chaque maillon. »
Le secteur coopératif souhaite, par exemple, consolider Oqualim, une démarche de certification, pour en faire un socle commun. Et réussir à l'imposer comme une référence en matière de sécurité sanitaire. « C'est une offre des fabricants d'aliments, ajoute Valérie Bris, la directrice de Coop de France nutrition animale. Nous aimerions en faire une demande des filières. » Demande qui pourrait être valorisée auprès du consommateur. Pour autant, il ne s'agit pas, dans l'esprit des fabricants d'aliments, de créer une nouvelle segmentation.
Erosion des fabrications d'aliments en 2013
Selon Coop de France, l'année 2013 s'achèvera sur une nouvelle érosion de la production nationale d'aliments composés. Cette dernière s'établirait à 21 millions de tonnes (-0,9 %). Les tonnages destinés aux bovins (4,5 Mt) gagnent 0,5 %. Ceux destinés aux porcs reculent à nouveau, de 3,7 %, pour atteindre 5,3 Mt. Les fabrications à destination des volailles représentent 8,6 Mt (-0,2 %).
« Ces évolutions sont le reflets de nos inquiétudes pour les filières porcines et avicoles, souligne Jean-Luc Cade. Même si, pour cette dernière [la filière avicole, N.D.L.R.], toutes les annonces récentes ne se sont pas encore répercutées sur les fabrications. Nous avons observé un léger tassement du prix des céréales avec la nouvelle récolte. En revanche, pour la protéine, malgré des récoltes abondantes, le marché reste tendu. »
Face aux difficultés que rencontre le secteur de l'élevage en France, les fabricants d'aliments du secteur coopératif proposent une nouvelle voie, qui répondrait davantage aux attentes du consommateur. « Il existe des signaux faibles, poursuit Jean-Luc Cade. Il faut savoir les identifier, et s'inscrire dans le débat en prenant ces sujets en amont. » Comme exemple, le président de Coop de France nutrition animale cite le cas du soja et de la déforestation.
Eric Roussel
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