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Revenus 2013

Le résultat est divisé par deux en céréales et plafonne en élevage

Publié le jeudi 12 décembre 2013 - 17h00

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Le revenu moyen agricole pour 2013 s'établit à 29.400 € d'après les comptes prévisionnels de l'agriculture, publiés le 12 décembre 2013. Le résultat agricole net par actif se réduirait de 16 % en termes réels en 2013, après trois années de croissance, avec de grandes disparités selon les productions.

 

Les trois dernières années affichaient un revenu agricole historiquement élevé, avec une moyenne à 34.600 €, tiré vers le haut par les résultats des grandes cultures. La campagne de 2013 met un terme à cette progression, avec pour ce secteur un revenu moyen par actif non salarié de 29.400 €, en baisse de 20 % par rapport à 2012. La diminution touche tous les secteurs de production, à l'exception de la viticulture (+33 %, à 52.600 €) et de l'arboriculture fruitière (+7 %, à 32.100 €).

 

Le fléchissement des cours des céréales et oléoprotéagineux (COP) entraîne un net recul du revenu des scopeurs. Attendu à 24.200 €, c'est moitié moins qu'en 2012, année exceptionnelle (50.300 € de revenu moyen en COP). En 2013, les producteurs retrouvent le niveau des revenus de 2000 à 2005. Le renchérissement des appros, notamment des engrais, a été contenu (+1,5 % par rapport à 2012), mais ceux-ci restent à un niveau élevé. Sauf en blé, les rendements ont pâti de mauvaises conditions météorologiques et les prix ont décroché, avec une forte baisse en début de campagne (-22 % en blé tendre et orge, -25 % en maïs, -14 % en blé dur, -20 % pour les oléoprotéagineux).

 

Pour les autres grandes cultures, le revenu moyen s'établit à 50.800 €, en baisse de 25 %. Malgré la réduction des volumes français, les prix de la betterave industrielle se replient de 3 %, et ceux de la pomme de terre perdent 12 % en 2013, en lien avec la hausse des disponibilités.

 

Le recul des cours des céréales joue favorablement sur le coût de l'alimentation animale. L'effet se fait sentir surtout en fin d'année et la charge alimentaire reste malgré tout supérieure au niveau moyen de 2012 (+8 % pour les bovins, +5 % pour les porcs et volailles, +6 % pour les ovins). Or les prix de l'alimentation animale avaient déjà grimpé de plus de 20 % depuis 2010. Dans ce contexte, le revenu des exploitations de bovins viande plafonne et se replie sous la barre des 20.000 €, ce qui est nettement inférieur (de 33 %) au revenu moyen agricole.

 

En bovins à lait, la revalorisation du prix du lait (+7 %) sauve le revenu qui s'établit à 25.100 €, mais perd tout de même 7 % par rapport à la moyenne des trois dernières années. En élevage ovins et caprins, la production se rétracte (-4 %/2012) et le revenu recule encore, à 17.600 €, loin derrière la moyenne nationale.

 

En production porcine, les volumes abattus se rétractent et les prix affichent une hausse modérée sur l'année (+2 %) : le revenu moyen de 40.500 € reste dans la moyenne 2010-2012.

 

En aviculture, le revenu plonge à 20.800 € (un tiers de moins que les trois dernières années).

 

 

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Sophie Bergot


Les commentaires de nos abonnés (3)
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Titre

vendredi 13 décembre 2013 - 18h22

On a crié sur tous les toits que les céréaliers gagnaient 70000 euros en 2012 (personnellement ça m'aurait bien plu !). On ne sait où ils on pris ces chiffres compte tenu des surfaces moyennes des exploitations françaises! Maintenant c'est devenu 29400 euros, "en baisse de 20% par rapport à 2012". Si je compte 70000 - 20%, ça fait 56000. excusez moi, mais ça ne colle pas! J'aurais envie de dire qu'on a bidonné les chiffres de l'an dernier pour dresser l'opinion contre les céréaliers et pouvoir tranquillement les massacrer au niveau de la PAC. Sinon qu'on nous explique "honnêtement" les modes de calcul!!!!

SisiRions JFPB

vendredi 13 décembre 2013 - 13h53

*Il faut espérer que la loi d'avenir prendra en compte cette donne économique, mais cela serait étonnant. On sait depuis 1985 que 50 000(toutes productions) exploitations actrices rentables sont largement suffisantes en France pour assurer 80% de la production. Laissons à ces exploitations actrices la possibilité de se développer et s'agrandir pour être à armes égales avec leurs compétiteurs Brésiliens Argentins Etatsuniens, canadiens et autres farmers de la globalisation. Mais au contraire on va casser la dynamique ce ces exploitations, pour alimenter un fond de commerce électoral.et puis ne pas oublier que si le nombre de suicides en agriculture est supérieur au ratio de la population française, il suffit de ne pas installer des "humains" dans la précarité sur des structures non viables à moyen terme et long terme,et ceci en connaissance de cause des opérateurs chargés de ces missions.
commentaires agriculteurs

Cmetisse
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MEME PAS ENVIE DE RIRE

jeudi 12 décembre 2013 - 18h07

*APRES AVOIR DONNER LES SOUS DES CEREALIERS AUX ELEVEURS IL FAUDRA LES RENDRE AUX CEREALIERS APRES DEDUCTION DES FRAIS BIEN SUR
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