Publié le vendredi 11 mars 2011 - 19h54
Le monde n'est pas en ordre de marche pour nourrir convenablement 9 milliards d'individus en 2050, un défi « extrêmement complexe », a souligné vendredi l'agronome Michel Griffon, lors de la présentation des recommandations de l'Académie des sciences.
« Jusqu'à présent, les instances internationales ont répondu : engrais, semences et eau, ce qui n'est pas suffisant », a déclaré le directeur général adjoint de l'Agence nationale de la recherche (ANR), grand spécialiste français des questions d'alimentation, lors d'une conférence de presse.
« Avec sept milliards d'individus aujourd'hui, on se retrouve dans une situation peu différente de celle qu'on connaissait quand on était à quatre milliards d'individus », a-t-il déploré.
A ce titre, le rapport de 300 pages de l'Académie des sciences intitulé « Démographie, climat et alimentation mondiale » est « très important, car il montre que la question est d'une horrible difficulté à résoudre, extrêmement complexe », a-t-il relevé.
Le rapport propose une série de recommandations pour « nourrir convenablement » 9 milliards d'individus en 2050.
Il préconise de « contrôler fortement, voire proscrire totalement, la fabrication de biocarburants de première génération à partir de céréales ou d'oléagineux », de « maintenir impérativement les capacités de production importantes de la profession agricole européenne » mais en les réorientant vers des productions « écologiquement acceptables », ou encore « d'inciter chacun à réduire sa consommation de produits d'origine animale ».
L'Académie des sciences propose également une sorte de Giec – groupe d'experts de l'Onu sur le changement climatique –, dont la mission serait d'orienter les politiques sur les questions d'alimentation.
L'Observatoire prospectif des situations et marchés alimentaires mondiaux, une institution indépendante, serait chargé de suivre les « évolutions et en particulier les signaux faibles, de proposer des scénarios, d'anticiper les dangers et suggérer des voies de solution ».
« Il faut dénoncer les risques de tension, qui vont s'accroître avec le changement climatique, avant que les prix n'explosent », a jugé Michel Griffon.
berber40
Voir son profil
Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La France Agricole.
Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.
Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La France Agricole, cliquez sur le lien ci-dessous :
Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles
Découvrir nos Offres
LA DENATALITE
vendredi 11 mars 2011 - 22h12
Personne n'ose prendre les problémes de face... On préfére laisser continuer à rêver.Nos pays iront forcément vers le déclin et une faillite certaine liée à l'irresponsabilté de nos gouvernants dont l'unique soucis est de rester en place. Le peuple a besoin d'opium et les gouvernants savent le distribuer à leur maniére... La planéte n'est pas exrtensible, et comporte des ressources "finies" et non "infinies"... Alors, n'allons pas rêver à 9 milliards d'Hommes qui s'entre tueront pour leur bout de gras... Si l'Homme est sensé, être supérieur et soit disant intélligent, il faudra bien qu'il mesure et maîtrise en "être responsable" sa reproduction... Un défi supplémentaire pour les prochaines décénnies...