Publié le jeudi 10 janvier 2013 - 18h42
Le Snia anticipe une baisse moyenne de 1,5 % à 2 % des tonnages d'aliments composés en 2013, principalement à cause du porc. Une espèce déjà à la peine en 2012.
Les dirigeants du Snia (1) ont explicité, jeudi devant la presse, les « 18 mesures pour enrayer le déclin de l'élevage » que le syndicat de la nutrition animale avait dévoilées le 19 décembre 2012.
Alain Guillaume, président du Snia, et Stéphane Radet, directeur, sont également revenus sur la conjoncture économique du secteur, qui a dû finir l'année 2012 sur une production globale d'aliments composés de l'ordre de 21,25 millions de tonnes (Mt), en baisse d'environ 0,2 %. La production d'aliments pour volailles serait revenue à 8,6 Mt (-0,3 %) l'an passé, celle d'aliments pour porcs à 5,52 Mt (-2,2 %), alors que les fabrications d'aliments bovins pour auraient atteint 4,53 Mt (+2,4 %).
En 2013, la production d'aliments pour bovins pourrait à nouveau progresser de 1 % (+45.000 tonnes), pourvu que la conjoncture laitière soit conforme aux attentes. Un chiffre à comparer aux baisses de tonnages envisagées en volaille (-85.000 t, soit -1 %) et surtout en porcs (-275.000 t à -385.000 t, soit -5 % à -7 %). Globalement, les fabrications se replieraient ainsi de 1,5 à 2 % (-375.000 t à -425.000 t), ce qui correspond à l'activité d'environ cinq usines d'aliments de taille moyenne (la France en compte encore 292).
Le Snia s'inquiète par ailleurs des conséquences de l'écotaxe pour les poids lourds sur les coûts logistiques du secteur (approvisionnement en matières premières et livraison d'aliments en élevage), qu'il estime à 1 €/t d'aliments en moyenne, et jusqu'à 4 €/t dans les zones de montagne. Dans la mesure où, le plus souvent, les fabricants d'aliments n'ont pas d'alternative à la route, ils demandent à être exonérés de la nouvelle taxe, « dans le cadre des mesures d'urgence en faveur de la compétitivité des filières animales ».
Le Snia regrette également les modalités pratiques de la généralisation du transport à 44 tonnes, en faisant valoir que la limitation à 12 tonnes sur l'essieu moteur n'est pas compatible avec le parc de camions existant. Il réclame un échéancier sur dix ans autorisant la circulation avec 13 tonnes sur l'essieu moteur, ainsi qu'un délai d'un an pour la construction de nouvelles gammes de véhicules.
_____
(1) Syndicat national de l'industrie de la nutrition animale.
A télécharger : les 18 propositions du Snia
Lire également :
B.Co.
Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La France Agricole.
Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.
Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La France Agricole, cliquez sur le lien ci-dessous :
Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles
Découvrir nos Offres