Publié le mardi 26 novembre 2013 - 17h55
Les travaux technico-politiques sur la réforme de la Pac touchent à leur fin, et « une chose est sûre, celui qui va devoir arbitrer la « synthèse » a du pain sur la planche », indique Jeunes Agriculteurs (JA), le mardi 26 novembre 2013 dans un communiqué.
« Ces deux mois de travaux intenses pour dégager des consensus sur la déclinaison nationale de la Pac auront été l'occasion d'assister à un ballet des différentes parties prenantes où chacun (ou presque), au risque d'abandonner tout raisonnement prospectif, toute vision stratégique pour sa filière ou pour l'agriculture en général, n'a eu qu'un seul objectif : revenir avec son enveloppe, revenir avec un chiffre et pouvoir dire « j'ai gagné » », explique JA. « Une « stratégie » qui se construit au détriment des questions d'avenir pour l'agriculture au premier rang desquelles le renouvellement des générations et par conséquent l'attractivité du métier d'agriculteur ».
« Les jeunes agriculteurs ne sont pas une filière, les jeunes agriculteurs ne défendent pas un historique, les jeunes agriculteurs sont l'avenir de l'agriculture. C'est pour cette raison que nous nous battrons jusqu'au bout pour obtenir une bonification de toutes les aides couplées pour les jeunes de toutes les filières. »
« Si les aides couplées ont un sens – et c'est ce que nous pensons, la bonification des aides couplées pour les jeunes en a un (pourquoi faut-il encore le justifier ?) : le couplage est une incitation au maintien d'une production et la question de ce maintien se pose notamment au moment de la transmission. Pendant les premières années d'installation, un jeune a besoin de davantage de sécurité, de stabilité. »
A titre d'exemple, 850 installations en viande bovine (chiffre de 2012) pourraient « coûter », si l'on suppose que l'on majore les 50 premières vaches de 100 €, 3,4 millions d'euros soit environ 0,05 % de l'enveloppe du premier pilier, explique JA.
« De même que, par ailleurs, nous ne comprenons pas pourquoi il est si difficile pour certains d'envisager de définir les ayants droit légitimes des soutiens publics (agriculteurs en activité), nous ne comprenons pas l'opposition de plusieurs syndicats et associations spécialisées à un couplage qui mise sur les jeunes. »
« Notre message est simple. Les beaux discours sur l'avenir des filières ont un préalable : le renouvellement des producteurs. Et une occasion se présente de passer aux actes. Le moment est venu d'avoir le courage de faire le pari de l'avenir...ou de continuer à se contenter des petits arrangements de boutiques. »
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