Le comptage cellulaire intégré au robot de traite

Dans le catalogue DeLaval, il y avait le DCC (Delaval Cells Counter). Il y aura désormais l’OCC (Online Cells Counter). Le premier est un appareil mobile, lancé en 2005, qui effectue le comptage cellulaire en utilisant des cassettes à usage unique. Le second est un organe qui s’intègre au nouveau robot de traite VMS (Volontary Milking System). Il prélève automatiquement quelques millilitres de lait et les mélange à un réactif qui rend les cellules somatiques fluorescentes. L’échantillon est photographié par un appareil numérique et le résultat du comptage s’affiche 45 secondes plus tard sur l’écran du PC qui pilote le robot.

L’éleveur a bien sûr toute latitude pour programmer sur quelles vaches et avec quelle fréquence l’analyse doit être effectuée. Il peut aussi utiliser ce minilaboratoire pour vérifier le contenu de son tank ou le lait d’un seul quartier. Proposé en option, l’OCC vaut 8.000 euros et, selon DeLaval, le coût de l’analyse se situerait à 0,04 € chez un éleveur avec un quota de 600.000 litres qui effectuerait un comptage à chacune des 150 traites quotidiennes. Le coût s’élève à 0,20 € pour une analyse hebdomadaire pour chaque vache et à 0,30 € si ce même éleveur retient le rythme mensuel. Pour mémoire, le DCC demande une cassette jetable à 1,20 € à chaque analyse et les laboratoires facturent le comptage cellulaire entre 0,60 et 0,80 €.

Tout en inox

L’OCC prend place sur un robot sérieusement remanié. La stalle, réalisée intégralement en Inox, reçoit un plancher recouvert d’un tapis de caoutchouc antidérapant.

Le constructeur a aussi retravaillé la position du bras, qui gagne en espace de mouvement et s’adapte mieux aux différentes configurations de pis. A l’extrémité du bras, la pince qui servait jusqu’à présent à saisir et poser les gobelets sera remplacée à partir du second semestre de 2007 par un électroaimant.

DeLaval a aussi intégré sous les capots du VMS la centrale hydraulique (qui actionne le bras), l’armoire électrique, le programmateur de lavage et une réserve d’eau. Le rapprochement de ces organes fait disparaître des pertes en charge et réduit un peu la consommation électrique, que le fabricant annonce à 38 kWh pour 150 traites par jour.

Il apporte aussi un gain de 40% sur le temps de lavage et permet ainsi au robot d’accepter deux vaches supplémentaires et d’atteindre 2.000 kg de lait par jour.

Le logiciel qui pilote le VMS a lui aussi été remanié. Il intègre ainsi une fonction MDI (Mastitis Detection Index) qui compile les données de conductivité, colorimétrie, baisse de production, intervalles entre traites.

Le calculateur, qui se charge de paramétrer les caractéristiques de chaque mamelle, reçoit quant à lui une fonction d’«autoapprentissage». Il pourra reconnaître la mamelle d’une vache à son retour en lactation après vêlage et s’adapter à sa nouvelle morphologie. L’«apprentissage» manuel du robot n’est plus nécessaire que pour les génisses qui commencent leur première lactation.

Le nouveau VMS sera exposé au SIA, Porte de Versailles à Paris, du 3 au 11 mars. Une version équipée de l’OCC va être installée à la ferme expérimentale de Derval (Loire-Atlantique), à la fin du premier trimestre.

par Rémy Serai

(publié le 2 février 2007)