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« Les fonds d'investissement ont un impact sur les prix, mais pas forcément celui qu'on attend », a déclaré Renaud de Kerpoisson, président de la société de conseil en gestion de risque de prix Offre et Demande Agricole (ODA), le 15 février.
« Au cours de l'année 2009, la position des fonds indiciels augmentait, c'est-à-dire qu'ils achetaient des céréales, alors que les prix continuaient de baisser. Vraisemblablement, les interventions de ces fonds d'investissement pendant la campagne de 2009 ont évité aux cours des céréales d'aller beaucoup plus bas. » Les fonds indiciels ont ensuite revendu des contrats, lors de la flambée de l'été de 2010, observe-t-il.
Selon lui, les prix du blé sont élevés actuellement en raison de la situation tendue sur le marché physique, faisant suite aux aléas rencontrés par différents pays producteurs en 2010 et en lien avec des craintes pour la récolte de 2011.
Pour Renaud de Kerpoisson, réguler les marchés nécessite tout d'abord de « redonner une place plus importante à l'activité de stockage ». L'utilisation du marché à terme par les agriculteurs constitue « un point central » face à la volatilité des prix, juge-t-il également.
Alexis Dufumier et Marine Gramat
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