« On tire à boulets rouges sur la spéculation en l'accusant de l'envolée des prix, mais quand on regarde les chiffres, on observe plutôt le contraire. Les fonds indiciels ont revendu des contrats, lors de la flambée de l'été de 2010 », a indiqué Renaud de Kerpoisson, président la société de conseil en gestion de risque de prix Offre et Demande Agricole, mercredi lors d'une conférence de presse.
« Le rôle de la spéculation sur les prix ne vient qu'après les comportements des opérateurs de marché. Si Barilla avait du mal à s'approvisionner en blé dur pour fabriquer ses pâtes, l'entreprise n'hésiterait pas à doubler ses prix d'achat, alors que le coût de la matière première représente pour l'industriel seulement 5 % du produit fini », a estimé le président d'Offre et Demande Agricole.
« La réforme de la Pac a transformé les agriculteurs en spéculateurs. Les céréaliers investissent, dans des intrants, sans savoir ce qu'ils vont gagner. C'est un peu comme jouer à la loterie. Dans ce contexte, les marchés à terme sont un outil central pour les agriculteurs, qui leur permet de gérer la fluctuation des prix », ajoute t-il.
A force de jouer les stocks "nuls"
mardi 15 février 2011 - 20h15
Qui n'a pas entendu "gérer les stocks coutent une fortune"; pour palier à cela, gérons les stocks physiques au plus bas, voir "nuls". En effet, ce serait formidable de vendre le lendemain 100% de la production de la veille...avant l'arrivée des cellules, ont amassé dans les greniers ce qui était un critère de paysan "aisé". On appréhendait la disette. L'abondance de nos grandes surfaces nous éloigne de l'idée qu'il pourrait y avoir "pénurie" alimentaire. Si, pour ceux qui sont loin de nous...ces arriérés et tous ces pauvres qui vivent les mêmes minutes sur la même planète que les riches mais que nous ne voyons qu'à la télé entre 12 h30 et 13 h 30 quand nous sommes bien au chaud devant une table bien garnie...Un monde parfait serait que chaque pays assume d'abord son indépendance alimentaire mais ce monde n'existe pas, de plus, pour en avoir "assez", il en faut toujours "trop". La gestion des stocks ne sera pas aisée pour alimenter dans la paix 7 milliards d'individus si de plus le réchauffement climatique nous exposait de plus en plus aux aléas agricoles que les paysans connaissent bien...