Quelles sont les causes de l'effondrement des colonies d'abeilles ? Le 22 janvier 2013 à Lyon l'Association pour le développement de l'apiculture rhônalpine (Adara) a fait le point sur la question.
Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées ou Franche Comté, dans les trois régions, les associations d'apiculteurs font le même constat : les intoxications de ruches sont récurrentes et les pertes peuvent être importantes, jusqu'à plus de 50 % du cheptel apicole sur certaines exploitations.
Les produits phytosanitaires utilisés en arboriculture et en grandes cultures, ou pour les désinsectisations dans les élevages, sont pointés du doigt. En Isère, le suivi de ruchers depuis quatre ans dans le cadre d'un observatoire montrent que plusieurs molécules issus de produits phytosanitaires sont détectées dans les ruches.
« Les intoxications ne sont pas forcément dues qu'à de mauvaises pratiques des agriculteurs environnants, souligne Nicolas Guintini, apiculteur et membre de l'Adara. Elles interviennent aussi avec des produits autorisés utilisés aux doses homologuées. »
Les apiculteurs estiment que les procédures d'homologation sont insuffisantes, qu'elles ne prennent pas en compte les adjuvants, les effets de synergie entre les molécules, mais aussi entre molécules et pathologies de l'abeille. Ils déplorent aussi l'absence de données sur les impacts fongicides.
Toute la difficulté est de prouver les causes de mortalités des abeilles. Certaines matières actives se dégradent rapidement. Une fois ingérée par l'abeille, elles peuvent être présentes sous la forme de plusieurs molécules.
« Il y a urgence à modifier les pratiques agricoles, nous n'avons pas le même pas de temps que la filière agricole », a poursuivi Nicolas Guintini. Les apiculteurs mettent en avant la nécessité de limiter l'utilisation de pesticides, mais aussi modifier les pratiques par exemple en appliquant les traitements en fin de journée quand les abeilles ne sont plus présentes.
Ils estiment aussi que la mention « abeille » sur les produits portent à confusion car elle ne garantit pas l'innocuité du produit.
Face à la détresse des apiculteurs, François Gester, inspecteur général de la santé publique vétérinaire en charge du plan d'action sur les abeilles, s'est montré rassurant en rappelant l'engagement du ministre de l'Agriculture sur ce dossier.
Il est à noter que les causes de la disparition à travers le monde de ces butineuses, d'un intérêt capital pour la survie de tout un écosystème, ont été passées en revue, des pesticides aux affections parasitaires (varroa) ou virales, en passant par les prédateurs (frelon asiatique) ou encore l'impact des activités humaines (transhumances apicoles). C'est avéré, il n'y a pas une seule cause à la disparition des abeilles mais bien plusieurs, et ces facteurs de déclenchement du « syndrome de disparition des colonies » (CCD pour Colony Collaps Disorder) varient selon la situation d'une zone du globe à l'autre.
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bis bis
samedi 26 janvier 2013 - 10h09
je ne sais ou et la veritée! la periode la plus critique pour les abeilles a bien ete les années60 à70 pourtant a cette epoque personne ne c'est plaint du sort des abeilles depuis la reduction des produits pytos ça va mal! Autre point les adjuvants sont plus utilsé que les matieres actives a qui la faute aux apiculteurs qui veulent moins de matiers actives donc l'agriculteur traite plus car un produit par probleme de culture mais chaque fois de l'adjuvant donc c'est bien le chat qui se mord la queue crocodile40