Le Parlement européen a donné mandat, le jeudi 23 mai 2013, à la Commission européenne pour négocier les accords de libre-échange entre l'Union européenne et les Etats-Unis. Au même moment, la Confédération paysanne, auditionnée par le groupe de travail inter-Commission de l'Assemblée nationale exprimait de fortes craintes quant aux conséquences de ce futur accord, indique vendredi le syndicat dans un communiqué.
« La pression des multinationales américaines derrière ce "partenariat transatlantique sur le commerce et l'investissement" n'est plus à démontrer. Si l'on y ajoute l'épouvantail de la récession qui a déjà touché la France et menace toute l'Europe, le mandat donné aux commissaires européens est donc de s'incliner devant les patrons des grandes firmes qui n'attendent qu'une brèche pour exporter leur malbouffe », explique la Confédération paysanne.
« La boîte de Pandore risque donc de s'ouvrir. Depuis vingt ans, la Confédération paysanne, avec la Via Campesina Europe et international, et de multiples partenaires de la société civile, a rejeté les cultures d'OGM, la confiscation des semences, l'importation de viandes bovines hormonées, le poulet désinfecté au chlore et les carcasses de viande bovine trempées dans l'acide lactique pour dissimuler la médiocrité sanitaire des abattoirs américains. Le rejet de l'hormone laitière de Monsanto et le refus de produits animaux issus du clonage sont aussi à notre actif et ne doivent sous aucun prétexte être renégociés », poursuit le syndicat.
« Aucune justification ne peut être admise pour céder sur l'alimentation des Européens, et le travail des paysans du continent. Après toutes ces victoires, nous savions que la contre-attaque viendrait. La Confédération paysanne affirme, avec tous ceux qui ont aussi mené ces combats, que nous ne laisserons pas passer ces accords. »