L'assemblée générale de la Fédération nationale d'agriculture biologique (Fnab) s'est déroulée les 27 et 28 mars au Croisic (Loire-Atlantique), réunissant 150 participants. Un colloque était organisé jeudi sur «L'agriculture biologique et les aides européennes».
En France, les budgets pour 2007-2013 sont à la baisse par rapport à 2000-2006. Les mesures de conversion au bio et de maintien pourraient être gérées par régions, qui pourront établir des zones éligibles, selon le PDRH (programme de développement rural hexagonal) qui devrait être approuvé en juin 2007.
Les aides par exploitation seraient plafonnées à 7.600 euros. Les aides pour les cultures maraîchères augmenteraient mais elles diminueraient pour les cultures pérennes.
La Fnab dénonce un «budget minimum» pour l'agriculture biologique française. «Nous voulons que la France applique la modulation volontaire de 2 à 3% des aides du premier pilier vers le second pilier et l'éligibilité de tout le territoire aux aides bio», affirme Henri Thépaut, président de la Fnab.
Pour les producteurs européens, le montant des aides est différent d'un pays à l'autre: «L'Autriche a le meilleur programme de développement rural d'Europe même si nous perdons environ 25% des aides», reconnaît Alexandra Pohl, de l'agence autrichienne Bio Austria.. «La Slovénie a le meilleur budget des nouveaux pays membres. Les programmes de la Bulgarie et de la Hongrie sont peu prometteurs», ajoute-t-elle. Comme en France, les budgets sont à la baisse en Italie et en Allemagne.
La Fnab est également critique à l'égard du projet de réglementation cadre européenne sur l'agriculture biologique, approuvée par le Conseil des ministres de l'Agriculture en décembre 2006.
«Elle est plus permissive que la réglementation française et risque de tirer la qualité du bio vers le bas», résume François Thiery, vice président de la Fnab. «Nous avons donc décidé de déposer une marque privée qui reprendra les exigences de la réglementation française actuelle. Dans le même temps, nous allons écrire une charte de l'agriculture biologique pour promouvoir nos valeurs», ajoute François Thiery.