« Que disent spontanément les consommateurs, les agriculteurs, et les employés de l'agroalimentaire à propos de ce secteur sur le web ? », s'est demandé Alphacoms, une agence nantaise de conseil en communication, entreprises et institutions. Les résultats de cette première étude en ligne mettent en lumière en ce qui concerne les agriculteurs différents sujets de préoccupation, en particulier les relations avec les acteurs de la filière.
Alphacoms a chargé une autre société nantaise, Dictanova, d'étudier « l'image de l'industrie agroalimentaire » sur le web à travers sa plate-forme d'écoute des réseaux sociaux.
Réalisée à partir de prises de parole spontanées sur le web sur la période 2011-2013, l'étude repose sur plus de 3.200 verbatims exprimés par des agriculteurs, des consommateurs ou des employés du secteur de l'agroalimentaire.
Pour les agriculteurs, le souhait d'une meilleure valorisation de leurs productions ressort, ainsi que la nécessité pour eux de faire évoluer leurs pratiques. Une autre grande préoccupation qui revient sur les réseaux sociaux concerne leurs relations avec les acteurs de la filière (industriels, coopératives, grande distribution) et les consommateurs.
Les salariés du secteur agroalimentaire commentent principalement leurs conditions de travail. L'étude confirme le déficit d'image des métiers de l'agroalimentaire. Ainsi, de nombreux témoignages de jeunes qui y ont occupé des emplois saisonniers soulignent la pénibilité du travail et des niveaux de rémunération faibles.
Pour les consommateurs, les préoccupations principales sont l'exigence d'une nutrition de qualité (22 % des verbatims), la défiance envers l'industrie agroalimentaire (20 %), et la perception très nette des grands industriels derrière les marques de produit (9 %). Le pouvoir d'achat n'intervient, lui, qu'en quatrième place, avec 6 % des verbatims. Cette étude met aussi en évidence certains thèmes émergents autour des labels, du Made in France, du halal.
Les réactions au gré de l'actualité de la communauté des lecteurs de presse nationale ou spécialisée en ligne constituent la moitié des verbatims analysés, relève l'étude menée par Dictanova. Le reste des verbatims est issu de forums généralistes ou spécialisés, comme les forums féminins ou jeunes. Avec leur outil d'analyse des échanges des internautes sur les réseaux sociaux, Dictanova arrive à déterminer que les communautés liées à l'univers des jeux vidéos ont été un endroit d'expression particulièrement important au moment de l'affaire de la viande de cheval.