En compagnie de plusieurs organisations partenaires et directeurs de services du ministère, Stéphane Le Foll a présenté le 17 juin 2014 à la presse les résultats du comité de suivi de l'agroécologie. « Il s'agit d'un projet global qui a mobilisé toutes les administrations du ministère de l'Agriculture et les acteurs du terrain », a déclaré le ministre, qui espère que la majorité des exploitations françaises seront engagées dans cette démarche d'ici à 2025. Le président des chambres d'agriculture a indiqué « partager la même ambition de produire plus et mieux ».
Critères agroécologiques
Ce comité de suivi, qui s'est réuni le 12 juin, a prévu de définir les critères pour la mise en œuvre d'un projet agroécologique d'ici à la fin de septembre 2014. Un document d'autodiagnostic des exploitations sera mis à la disposition des réseaux partenaires (chambres d'agriculture, Civam, etc.) pour un test sur le terrain avant d'être généralisé à l'ensemble du territoire.
Accompagnement financier
Concernant la politique d'accompagnement financier de l'agroécologie, le ministère compte « utiliser les crédits qui existent aujourd'hui avec les mesures agroenvironnementales et climatiques (MAEC) et le plan de développement rural (PDR), et cela dès 2015 », a insisté Catherine Geslain-Lanéelle, directrice générale des politiques agricoles, agroalimentaires et territoriales.
Enseignement agricole
Coté enseignement agricole, dès la rentrée de septembre 2014, le BTS ACSE (analyse et conduite des systèmes d'exploitation) intégrera l'agroécologie dans son programme. Les bacs pro et Capa devraient suivre le mouvement pour la rentrée de 2015.
Coconstruction en réseau
« L'agroécologie est un projet majeur qui correspond à ce que nous voulons », a déclaré le secrétaire à l'agriculture de France Nature Environnement. Pour le militant, il s'agit de « révolutionner la conception de l'agriculture pour renverser le schéma des dernières années qui faisait massivement appel aux intrants ».
La présidente de la FNCivam a, quant à elle, défendu le troisième pilier « social » de l'agroécologie, indispensable, selon elle, à la définition d'une « campagne vivante » : l'agroécologie est un moyen de rendre les « campagnes vivantes ».
René Souchon, qui représentait l'Association des Régions de France (ARF), a assuré que les Régions seraient « efficaces » et qu'elles étaient « incontournables dans la mise en œuvre de l'agroécologie » puisqu'elles avaient récupéré la gestion du deuxième pilier de la Pac (développement rural).
La Fondation Nicolas Hulot sceptique
Profitant de la tenue de cette conférence de presse du ministre de l'Agriculture, la Fondation Nicolas Hulot a tenu à alerter la société civile. Dans un communiqué publié le 17 juin, l'association environnementale déclare s'inquiéter des « discussions en cours » sur l'utilisation des pesticides dans les surfaces d'intérêt écologiques (SIE), qu'elle juge « incompatible » avec le projet agroécologique.
Et si ce n'était que du rêve..
mercredi 18 juin 2014 - 15h56
il y a les chants des mots et il y a les champs des plantes...On connait depuis 50 ans toutes ces sérénades; on faisait déjà 55-60 quintaux de blé en 1955 dans des rotations adéquates, avec peu d'engrais et pas (ou très peu d herbicide - 0.75 L/ha de 2-4D) herbicide tout celà accompagné de la binette manuelle et de beaucoup de travail... QUI DIT MIEUX...