Le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM) a annoncé mardi mettre actuellement en oeuvre dans 16 «points chauds» particulièrement touchés par la faim, un programme d'aide de lutte contre la crise alimentaire d'un montant de 142 millions d'euros.
«Alors que près d'un milliard de personnes pauvres luttent pour survivre à la hausse, globale et implacable, des prix des produits alimentaires et des carburants», 214 millions de dollars (142 millions d'euros) ont été débloqués pour des actions visant «16 points chauds» particulièrement touchés par la faim, a indiqué un communiqué du PAM, basé à Rome.
«Il est essentiel de lancer de nouvelles réponses audacieuses pour enrayer cette crise alimentaire très étendue», a commenté Josette Sheeran, directrice exécutive du PAM, citée dans le communiqué.
L'aide est destinée à «fournir des rations de nourriture à des populations très vulnérables, à continuer de nourrir des enfants pendant les vacances scolaires, à apporter des compléments nutritionnels aux femmes enceintes et aux jeunes enfants dont le développement physique et mental est menacé».
Cet argent visera également à «élargir l'assistance alimentaire aux zones urbaines particulièrement touchées par la hausse des prix, grâce à de l'argent liquide ou à des bons alimentaires», comme en Afghanistan, en Haïti, au Liberia et au Mozambique.
Une grande partie des aides visera la Corne de l'Afrique, notamment l'Ethiopie et la Somalie, «où les effets de la sécheresse et de l'insécurité ont été aggravés par la hausse des prix».
Le PAM indique avoir été touché de plein fouet par la crise alimentaire, avec des coûts opérationnels qui ont explosé et un «budget de base» qui est ainsi passé de 3,1 milliards de dollars (1,9 milliard d'euros) à près de 6 milliards (3,9 milliards d'euros).
«Les prix de la nourriture ne faiblissent pas et les populations les plus vulnérables ont épuisé leurs systèmes de débrouille. Notre plan d'action vise à les aider à pouvoir répondre à leurs besoins urgents», a souligné Mme Sheridan.