Le bilan de la campagne 2007-2008 est finalement meilleur que prévu pour les pommes de terre de consommation. Malgré une qualité hétérogène et des prix discutés, la bonne activité des marchés d'exportation et intérieur a permis un maintien des prix.
Les pronostics en début de campagne étaient assez pessimistes, rappelle Profil, publication de l'Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT).
La campagne a été marquée par une hausse de la production européenne de 8% principalement due aux bons rendements observés en Allemagne et en Belgique. Cette hausse a tiré les prix vers le bas, mais heureusement sans qu’ils atteignent les niveaux catastrophiques de 2002-2003 et 2004-2005.
C’est surtout la qualité des produits qui a été déterminante, explique l'UNPT. Dans toute l’Europe les taux de déchets ont été particulièrement importants, de 15 à 20%.
En France, les très bons lots se sont bien vendus alors que les lots de qualité médiocre ont encombré le marché en début de campagne. Néanmoins, la bonne activité des marchés d'exportation, la progression de la consommation intérieure et les promotions en début de campagne et en début d’année expliquent la relative tenue des prix.
Les prix bas ont favorisé les exportations dès le début de la campagne. Si le niveau record de l’année dernière n’a pas été atteint, les chiffres de l’exportation confirment la place de la France en tant que premier exportateur européen.
Le début de campagne a été marqué par les exportations vers l’Algérie qui faisait face à un déficit exceptionnel de pommes de terre. En Grande-Bretagne, les taux de déchets ont parfois atteint 40% dans les zones touchées par les inondations. A la fin de mai, ce sont 145.800 t qui ont été exportées vers la Grande-Bretagne, soit le double des précédentes années.
Sur le marché français du frais, la consommation, qui était en recul ces dernières années, a enregistré une progression de 4,7% par rapport à l’année dernière (données à fin juin), poursuit l'UNPT.
Cette reprise s’explique en partie par la baisse de la récolte des jardins touchés par le mildiou et par la baisse des prix en GMS, même si celle-ci est loin de refléter la baisse des prix payés au producteur.