La prolifération des algues vertes en Bretagne sera très probablement la plus faible observée depuis 2002, pour des raisons essentiellement climatiques, a expliqué jeudi un scientifique devant le conseil général des Côtes-d'Armor.
« On est assuré d'avoir l'année la plus basse depuis 2002 », première année de référence pour les mesures actuelles, a expliqué devant les conseillers généraux Sylvain Ballu, un scientifique du Ceva (Centre d'études et de valorisation des algues), en précisant qu'une ultime campagne de mesure aurait lieu en octobre. « Il y a eu une forte diminution des proliférations en cours d'été, surtout dans les Côtes-d'Armor », a-t-il expliqué.
La prolifération a notamment été très faible dans la baie de Saint-Brieuc, l'un des sites les plus touchés en Bretagne, avec des quantités observées en août et septembre inférieures à celle observées en 2010 qui était déjà une année faible.
Selon M. Ballu, le phénomène s'explique notamment par le faible débit des rivières lié aux faibles précipitations au printemps, qui a limité les apports de nitrates d'origine agricole. « Le débit du Gouessant a été inférieur de 60 à 90 % » à la normale à certaines périodes, a-t-il expliqué.
Dans le Finistère, la prolifération semble en revanche plus proche des valeurs moyennes, a-t-il déclaré.