La production d'aliments composés a progressé de 6,3% en avril par rapport à avril 2006, selon les entreprises privées (Snia) et les coopératives (Coop de France Nutrition animale) du secteur. Dans ce «climat satisfaisant» d'activité, les fabricants se montrent toutefois préoccupés par la hausse des prix des matières premières qu'ils «encaissent» et qui 'ils vont devoir «répercuter en aval».
La hausse de 6,3% des tonnages en avril s'explique en partie par le fait que le mois a compté un jour ouvré de plus que le mois d’avril 2006, mais «ce chiffre est suffisamment significatif pour pouvoir noter une tendance à la hausse», affirment les organisations.
Les volumes d'aliments pour ruminants enregistrent une hausse de 6%, tandis que les aliments pour porcs et volailles affichent respectivement +2,3% et +10,6%.
«Il faut noter que si les aliments pour poulets de chair progressent de 38,9%, c’est en comparaison du mois d’avril 2006 où l’impact de l’influenza aviaire avait été maximal et qu’ils ne font que retrouver leur niveau d’avril 2005», explique le Snia et Coop de France Nutrition animale.
Les aliments pour palmipèdes ont progressé de 11% en avril et ceux pour lapins de 5%, tandis que les aliments pour dindes (-14,3%) ont vu leur baisse s’atténuer.
Sur les quatre premiers mois de l’année 2007, seuls les aliments pour porcs enregistrent une nette stabilisation (+0,9% par rapport à la même période en 2006), alors que globalement les aliments pour volailles (+2,7%) et bovins (+5,4%) sont en hausse.
«Le prix des matières premières pour l’alimentation animale n’en finit pas de monter depuis un an», soulignent les deux organisations. Celui du tourteau de soja a progressé de 15% entre mai 2006 et mai 2007.
«C’est dans le secteur des céréales que les hausses sont les plus spectaculaires: de juillet 2006 à mai 2007, le prix du maïs a progressé en France de près de 25% et celui du blé de 40%», ajoutent-ils
Les fabricants d'aliments «encaissent de plein fouet» une nouvelle hausse des cours ces dernières semaines, «qui doit être répercutée en aval sur l'ensemble de la filière», affirment le Snia et Coop de France Nutrition animale.