Le prix «compétitif» des produits alimentaires est de plus en plus important pour les consommateurs face à la conjoncture morose, mais l'hygiène demeure leur principal critère, indique mardi le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc).
Une étude du Credoc réalisée en 2007 montre que 81% des Français considèrent l'«hygiène» (qualité sanitaire) comme premier critère de choix, un pourcentage stable depuis 2000.
Le prix occupe la deuxième place, suivi de l'origine de fabrication en France, des labels de qualité et de la marque.
Depuis 2000, le critère du prix a progressivement augmenté, à l'inverse des labels de qualité (label rouge, agriculture biologique, appellation d'origine contrôlée, critères qualité certifiés...).
Ainsi, 71% des personnes interrogées estimaient que le prix les incitait «beaucoup» ou «assez» à l'achat d'un produit alimentaire en 2000, contre 78% en 2007. Parallèlement, 68% citaient les labels de qualité en 2007, contre 73% en 2000.
«L'effet d'une conjoncture morose n'est pas sans rapport avec ce recul», souligne le Credoc.
Cependant, «au-delà des contraintes budgétaires et des arbitrages de consommation, la baisse de la recherche de critères de qualité s'explique par la diminution des risques sanitaires perçus», selon le Credoc.
Il rappelle qu'à la fin des années 1990, «le niveau élevé d'attachement aux labels de qualité correspondait à une période de crises sanitaires fortement médiatisées» (vache folle).
La traçabilité des produits qui s'est développée depuis a rassuré les consommateurs, au détriment des produits portant des signes officiels de qualité qui sont désormais perçus comme plus onéreux que la moyenne.
Le label rouge et la mention AB (agriculture biologique) résistent le mieux, car considérés fiables, offrant de meilleures qualités gustatives et de santé que l'ensemble des autres produits.