La Confédération nationale des foyers ruraux et associations de développement et d’animation du milieu rural (FNFR), réunie en Assemblée générale exceptionnelle le 6 décembre a «pris acte, au nom de ses 2.800 associations adhérentes, du désengagement total du ministère de l’Agriculture dans le financement des réseaux associatifs non agricoles contribuant à l’animation des territoires ruraux».
Les délégués de la FNFR ont «cependant choisi d’entrer en résistance», selon un communiqué diffusé mercredi. «Plus que jamais, ils croient aux vertus de l’éducation populaire et à ses valeurs: solidarité, fraternité, égalité, laïcité, citoyenneté. Ils savent le rôle indispensable des associations en matière de développement de la vie rurale, de l’action citoyenne, culturelle et éducative. (...) L’histoire des Foyers ruraux ne s’arrêtera donc pas à la RGPP !» (réforme générale des politques publiques), poursuit-il.
«C’est donc à l’unanimité que les délégués présents lors de cette Assemblée générale exceptionnelle ont décidé d’intensifier leur mobilisation, de développer des alliances tous azimuts, avec leurs partenaires ruraux, avec les fédérations d’éducation populaire, avec les élus sensibles à ces questions, et enfin avec l’ensemble des citoyens de ce pays», ajoute la FNFR.
Elle déplore la rupture «brutale» du budget de l'Etat pour 2009. «Désormais, les habitants du monde rural doivent prendre conscience qu’aucun ministère ne s’occupe plus des ''affaires rurales'' non agricoles», affirme-t-elle.
«Les conséquences des choix financiers et politiques laisseront des traces dans notre mouvement», explique le FNFR: «La suppression de la ligne financière ''animation rurale'', la suppression des postes Fonjep (Fonds de coopération de la Jeunesse et de l’éducation populaire) du ministère de l’Agriculture (47 postes au sein du mouvement) vont considérablement fragiliser nos têtes de réseaux nationales et départementales, remettant en question de nombreuses actions et obligeant les administrateurs bénévoles du mouvement à licencier certains de leurs précieux collaborateurs», précise-t-elle.