Une grève des transporteurs de céréales entamée il y a quinze jours en Argentine ralentit l'appareillage des navires de certains ports de la province de Buenos Aires, où les pénuries guettent, ont indiqué vendredi à l'AFP des sources syndicales et portuaires.
« Nous réclamons un ajustement des tarifs des transports, que l'augmentation de 12 % négociée en novembre 2012 soit appliquée », a expliqué Miguel Aguilar, président de l'Association des transporteurs de céréales (Atcade). L'Atcade regroupe des petits transporteurs propriétaires de flottes de trois camions au maximum.
L'Argentine est le troisième exportateur mondial de soja et figure parmi les plus grands vendeurs de maïs et de blé.
Vendredi, quatre navires étaient bloqués au port de Quequen (550 km au sud de la capitale) et une dizaine d'autres attendaient de pouvoir charger ou décharger leur marchandise, a détaillé à l'AFP une source portuaire.
Le port de Quequen, en eaux profondes, est l'un des terminaux les plus affectés par la grève, des villes de la zone commençant elles à être affectées par des pénuries de carburant, notamment.
« Nous subissons un ''lock-out'' des camionneurs qui bloquent l'entrée (de marchandises) et empêchent les camions avec des céréales et des oléagineux d'arriver au port », a poursuivi cette même source, sous couvert d'anonymat.
Le port de Quequen a opéré en 2012 sept millions de tonnes de céréales et reçu 306 navires, selon son site internet.
Le principal port d'exportation de produits agricoles d'Argentine est celui de Rosario, à 310 km au nord de Buenos Aires.