«Rien ne serait pire que de voir les espoirs naissants à l'occasion de cette rentrée rapidement déçus», prévient le Snetap-FSU, à l'occasion des Assises de l'enseignement agricole public qui se sont ouvertes jeudi sous l'égide Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture.
Dans un communiqué, le syndicat majoritaire de l'enseignement agricole public affiche sa vigilance concernant les orientations budgétaires du gouvernement: «Le ministre insiste sur le fait que les débats ne peuvent se réduire à la question des moyens et se contente de dire que l'enseignement agricole public devra supporter le moins possible les restrictions budgétaires.»
Selon le Snetap-FSU, «il serait inconcevable que ce projet ne soit pas assorti d'une programmation pluriannuelle des moyens budgétaires».
Le budget pour 2010 devrait être présenté au début d'octobre. Le ministre de l'Agriculture dévoilera alors «ses réelles ambitions pour le service public», estime le syndicat.
Par ailleurs, le Snetap-FSU regrette que le Bruno Le Maire prenne «le parti du repliement et de l’isolement de l'enseignement agricole au sein du ministère de l'Agriculture».
«Des synergies et des collaborations avec le ministère de l'Education nationale sont souhaitables pour donner toute la lisibilité et la visibilité au sein du système éducatif», met en avant le syndicat.
Les Assises de l'enseignement agricole public se tiendront jusqu'au 10 novembre 2009. «L'intervention de tous dans ces débats est indispensable pour construire un projet pour l'enseignement agricole public et sortir ainsi du climat conflictuel de l'an dernier», soutient le Snetap-FSU.