Si l'atrazine n'est plus autorisée en France depuis 2003, elle est toujours utilisée aux Etats-Unis. L'agence américaine de protection de l'environnement compte cette année étudier les effets de cet herbicide sur la santé humaine.
L'agence américaine de protection de l'environnement (EPA) a annoncé, mercredi, l'étude cette année des effets sur la santé humaine de l'atrazine, l'un des pesticides agricoles les plus utilisés aux Etats-Unis.
Selon le communiqué de l'EPA, elle va notamment déterminer le potentiel cancérigène de l'atrazine et ses autres effets potentiels sur les humains (défauts congénitaux, insuffisance de poids des nouveau-nés et naissances prématurées).
Faisant suite à cette étude, l'EPA décidera s'il est nécessaire de réviser son évaluation actuelle du risque présenté par ce produit et d'établir de nouvelles restrictions pour mieux protéger la santé publique.
L'atrazine, interdite dans l'Union européenne depuis 2004 (depuis 2003 en France), est utilisée aux Etats-Unis sur près de 60% du maïs.
«L'une des principales priorités de la directrice de l'EPA, Lisa Jackson, est d'améliorer la manière dont l'agence gère et évalue le risque des produits chimiques dont les pesticides et dans ce cadre nous examinons de très près la décision de la précédente administration Bush concernant l'atrazine», a déclaré Steve Owens, un haut responsable de l'agence, cité dans le communiqué. L'administration Bush avait décidé de ne pas réglementer l'utilisation de ce pesticide.
Pour cette nouvelle étude, l'EPA sollicitera les conseils d'un groupe d'experts indépendants, le «Scientific Advisory Panel», créé dans le cadre d'une loi fédérale sur les insecticides, les fongicides et les rodenticides (produit contre les rongeurs).
La compagnie Syngenta AG, qui fabrique ce pesticide depuis 50 ans, a affirmé que les scientifiques considéraient déjà que l'atrazine ne représentait pas un danger pour la santé humaine et qu'en 2006, l'EPA avait conclu qu'elle n'était pas cancérigène.