Michel Barnier, ministre de l’Agriculture, a effectué un déplacement à Washington, jeudi 1er novembre, au cours duquel il a rencontré des membres du gouvernement et du congrès américains.
Au cours de ces rencontres, le ministre a abordé les sujets d’actualité «qui sont au coeur des enjeux économiques et commerciaux entre la France, l’Union européenne et les Etats-Unis, dans le domaine agricole et alimentaire», a indiqué vendredi le ministère de l'Agriculture dans un communiqué.
S’agissant des négociations de l’OMC, Michel Barnier a souligné que la France ne saurait accepter un résultat déséquilibré. Alors que l’Union européenne a effectué une profonde reforme de la Pac en 2003, il a constaté que «les Etats-Unis s’apprêtaient à reconduire, peu ou prou, les soutiens traditionnels du Farm Bill». «L’Union européenne ne peut être le banquier du cycle de Doha», précise le communiqué.
En outre, le ministre a relayé «un message de fermeté» sur la reconnaissance et la protection internationales des indications géographiques, avec une référence particulière aux progrès qui restent à accomplir dans l’accord sur le vin entre l’Union européenne et les Etats-Unis.
Soucieux de lever les obstacles à l’entrée de produits français sur le marché américain, le ministre a «vigoureusement plaidé» pour l’ouverture des Etats-Unis aux exportations européennes de viandes et de produits transformés frappés, depuis 1997, par un embargo au titre de l’ESB.
Il s’est inquiété des projets des autorités américaines visant à soumettre les produits laitiers importés à une taxe pour le financement d’actions d’intérêt général qui ne bénéficieraient pas aux produits importés, ajoute le communiqué.
Enfin, Michel Barnier a posé «le problème du contournement du dispositif de défiscalisation du biodiesel, qui favorise abusivement les exportations américaines et déséquilibre la filière européenne».