Les coûts de production du sucre de betterave restent 30 % supérieurs à ceux du sucre de canne, mais les écarts de compétitivité se réduisent, a-t-on appris vendredi lors de la conférence de presse annuelle de la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB).
« Les rendements de la betterave sont déjà supérieurs avec une production de 14 tonnes de sucre à l'hectare, contre 8 à 10 t/ha pour la canne à sucre », observe Alain Jeanroy, le directeur de la CGB.
« Le gros avantage de l'industrie de la canne à sucre réside dans la valorisation du coproduit, la bagasse, qui permet de fournir 150 % des besoins en énergie des usines, et de revendre de l'électricité sur le réseau », ajoute le directeur.
« Les coûts de production du sucre de canne au Brésil (premier exportateur mondial) sont encore amenés à croître, avec la réévaluation du réal face au dollar, la hausse des coûts de la main-d'œuvre, l'éloignement des ports... », anticipe le directeur de la CGB.
« D'ici à 2020, nous aurons la possibilité de revenir sur le marché mondial. Depuis deux cents ans (que le sucre de betterave s'est développé, ndlr), il y a des alternances entre la prépondérance de l'une et de l'autre des productions de sucre. »