Si les arrachages de betteraves ne sont pas encore terminés (60 % réalisés en Alsace, 90 % dans le Loiret et dans la Somme, 70 % dans les autres régions productrices), ils montrent des résultats au moins comparables à ceux de 2009, la dernière année record.
Finalement, la sécheresse du printemps a eu très peu d'impact sur le rendement, même si elle a gêné les désherbages (présence de chénopodes et mercuriales notée). Les pluies du début de juin, puis de juillet ont ensuite été très bénéfiques au développement des racines.
Les conditions climatiques qui ont suivi (alternance de pluies et de soleil) ont permis aux betteraves de se gorger en sucre. Favorables aux arrachages, elles engendrent très peu de tare terre.
Tonnages supérieurs à 2009
Les moyennes de rendement sont, pour l'instant, de 87 t/ha à 16 °S dans l'Oise, 89 t/ha dans l'Aisne, 90 t/ha dans le Loiret et la Somme, 91 t/ha dans le Nord-Pas-de-Calais, 94 t/ha en Normandie et 102 t/ha en Alsace. Dans cette dernière région, on prévoit même 105 t/ha pour la fin de campagne.
En Picardie, néanmoins, les rendements finaux ne devraient pas dépasser ceux de 2009 (moyenne prévue autour de 93 t/ha à 16 °S dans la Somme et 90 t/ha dans l'Oise), à cause du printemps plus sec en Beauvaisis et des terres blanches de la Somme, qui ont un peu souffert de la sécheresse.
Au niveau national, le ministère annonce une récolte de 36 millions de tonnes, en hausse de 13 % par rapport à 2010, grâce notamment à une moyenne de rendement de 92 t/ha à 16 °S. La teneur en sucre, qui frôle 20 °S dans le Loiret, continue d'augmenter petit à petit. « Toutefois, en 2009, estime un opérateur de la Somme, la richesse en sucre était supérieure à 20 °S alors que, cette année, c'est le poids des racines qui fait le rendement, avec des richesses un peu moindres, autour de 18,1 à 18,3 °S. »
Campagne prolongée de sept à dix jours Avec cette hausse de rendement, la durée moyenne de campagne des sucreries se voit rallongée et devrait se situer au-delà de cent jours. D'une semaine à une dizaine de jours de plus, en moyenne. Les agriculteurs doivent donc être très vigilants à la conservation des betteraves. |