La Commission européenne a reuni le 29 janvier un groupe de travail d'experts internationaux pour plancher sur la castration des porcelets. Conclusion : l'opération réalisée sans anesthésie est douloureuse, et les alternatives existantes doivent être étudiées en tenant compte de leurs avantages et désavantages en terme de bien-être, mais aussi d'autres aspects comme l'acceptabilité par le consommateur, la sécurité alimentaire, la praticité de la technique et son impact financier.
Le parlement norvégien a déjà enterré la castration en la proscrivant à partir du 1er janvier 2009. Depuis août 2002, seuls les vétérinaires peuvent se charger de l’opération avec anesthésie locale obligatoire. Selon une enquête publiée en 2005 dans ce pays et citée par la Commission, seulement 19 % des éleveurs estiment que cette méthode garantit une anesthésie
correcte. Mais deux tiers des producteurs ne sont pas satisfait de cette mesure.
C’est à la demande des défenseurs des animaux que les instances européennes s’intéressent à nouveau au dossier. Parmi les pistes évoquées, figurent : la voie génétique, la détection sur les lignes d’abattage des carcasses qui présenteront une odeur désagréable après cuisson, ou encore la vaccination pour limiter le développement des testicules.
Les experts auront besoin de temps, car même en Norvège certaines voix s’élèvent pour dire que le respect du calendrier décidé par le parlement pourrait coûter cher à la filière locale. Un petit coup d’œil dans le rétroviseur pour se souvenir de l’expérience anglaise en matière de bien-être ne serait peut-être pas superflu.