«La France peut et doit remettre en cause les références historiques dans l’attribution des DPU», a affirmé la Confédération paysanne, à la suite de l'accord des ministres de l'Agriculture, jeudi, sur le bilan de santé de la Pac.
Elle estime que cette marge manoeuvre qui existe dans l'accord européen est à même «d'assurer ''moins mal'' le maintien des paysans et des productions».
«Toute la question des mois à venir sera celle du courage politique du gouvernement français à assumer une autre répartition des soutiens à l’agriculture en France. Sans courage politique, rien ne sera possible», poursuit le syndicat..
La Confédération paysanne est en désaccord avec l'orientation générale de l'accord sur le bilan de santé. «Les gouvernements européens choisissent d’accentuer la dérégulation des marchés et donc l’instabilité des prix et des revenus agricoles pour les paysans», déplore-t-elle.
«La suppression des quotas laitiers en 2015, après leur relèvement de 1% par an dès maintenant, arrive au moment même où les laiteries baissent leur prix d’achat aux paysans pour cause de surproduction», précise-t-elle.
«Le soutien aux productions ovines, au lait de montagne, à l’agriculture biologique, aux fruits et légumes sera réduit comme une peau de chagrin: l’article 68 initialement prévu pour les financer servira quasi exclusivement à financer l’assurance récolte des seuls agriculteurs qui auront la possibilité d’y souscrire», poursuit-elle.
«Même les taux de modulation sont revus à la baisse! Les avantages acquis sont ainsi bien protégés», regrette le syndicat.