L'accord sur le bilan de santé de la Pac auquel sont parvenus jeudi les vingt-sept Etats membres de l'UE «symbolise la fin de la régulation des marchés», a déploré la FNSEA, s'étonnant que la crise économique actuelle n'est en rien influencé la décision des ministres.
«Le rouleau compresseur de la Commission qui n’a qu’une stratégie: ''Le marché, rien que le marché, tout pour le marché'' peut alors avoir des conséquences graves pour les producteurs et les consommateurs», poursuit-elle.
«A titre d’exemple, l’augmentation des quotas laitiers est une ineptie au moment où partout en Europe les producteurs subissent des baisses de prix importantes», estime la FNSEA.
«De même, 5% de modulation supplémentaire interpelle au moment où les charges augmentent et les cours des céréales vacillent», précise-t-elle.
«Malgré quelques points de détail, la France qui préside l’Union européenne et qui souhaitait redonner des perspectives et des orientations politiques pour la Pac fait chou blanc», estime le syndicat.
«En effet, cette volonté politique ne se traduit pas dans cet accord où ce qui est qualifié positivement de filet de sécurité n’est en fait qu’un grand saut dans la précarité, dans l’instabilité, c’est-à-dire un grand saut dans l’inconnu», ajoute-t-il.
«La FNSEA dénonce le double langage d’hommes politiques qui, en France et en Europe, n’ont qu’un mot à la bouche ''régulation'' et détruisent cependant la seule politique régulée, la Pac», conclut-elle.