La FRSEA du Massif central, Jeunes Agriculteurs et les Eleveurs de race à viande du grand Massif central ont présenté, mercredi lors d'une conférence de presse, l'état des lieux de leurs réflexions, leurs visions, leurs attentes et leurs propositions pour le bilan de santé de la Pac.
Ces propositions feront l'objet d'un livre blanc qui sera présenté à l'occasion du prochain Sommet de l'élevage. Elles s'organisent autour de quatre axes.
Les professionnels du Massif central plaident pour une régulation des marchés par la préférence communautaire, des stocks de sécurité, des soutiens à la transformation et à la promotion des produits ainsi que des possibilités d'organiser l'offre.
«En 1992, l'Europe pensait l'autonomie alimentaire acquise, précise Patrick Bénézit, le coordinnateur des Eleveurs de race à viande du grand Massif central. Aujourd'hui l'offre s'est raréfiée, et nous avons besoin de nouvelles règles pour que l'agriculture joue son rôle.»
Le deuxième axe d'évolution porte sur la sécurisation des revenus. «Avec des caisses de peréquation, précise Jacques Chazalet, le président de la FRSEA Massif central. Le marché est source de risques difficiles à supporter pour les petites structures que sont les exploitations agricoles».
Les professionnels évoquent notamment un système de gestion des risques basé sur un système de deficiency payment et de fonds de mutualisation cofinancés par l'Union européenne, l'Etat, les filières et les producteurs.
Le troisième axe de réflexion concerne plus spécifiquement les zones de montagne et herbagères. Les revendications portent notamment sur les politiques de compensation des handicaps naturels (ICHN) et d'encouragement des systèmes herbagers par un soutien à la prairie qui remplacerait la PHAE (prime herbagère agroenvironnementale).
Enfin, la quatrième série de propositions est centrée sur le soutien à la recherche et à l'innovation en agriculture et en agroalimentaire afin d'anticiper au maximum les attentes des consommateurs pour s'adapter au marché.