La Commission européenne a adopté mercredi une communication décrivant la stratégie de l’UE dans le domaine de la santé animale pour la période 2007-2013.
Elle propose de renforcer «l'approche préventive et les mécanismes» mis en oeuvre progressivement depuis 1995, à la lumière des lourdes conséquences de la crise de la vache folle et des coûteuses éruptions de fièvre aphteuse, fièvre porcine, tremblante du mouton ou autres cas de grippe aviaire.
«L'idée est d'investir plus dans les mesures de prévention, afin de réduire les éruptions et les coûts bien plus élevés qu'elles entraînent», souligne Bruxelles, qui rappelle que «mieux vaut prévenir que guérir».
Plus concrètement, Bruxelles souhaite améliorer encore les contrôles biologiques «dans les exploitations, aux frontières, et lors des transports d'animaux».
Pour les importations, il faudrait réorienter les contrôles vers «les produits à risques», prendre des mesures plus efficaces contre les trafics illégaux, et instaurer un système d'alerte plus rapide en cas de problème détecté à l'arrivée des produits. Il s'agit également de renforcer la coopération et la communication avec les partenaires commerciaux de l'UE.
La Commission propose d'adopter une législation sur la santé animale qui poserait les principes communs aux mesures de prévention spécifiques à chaque épizootie. Elle n'est cependant pas attendue avant 2009, a indiqué Philip Tod, porte-parole de la Commission pour les questions de santé.
La communication insiste également sur «l’importance de promouvoir la recherche scientifique et l’innovation en collaborant avec tous les partenaires concernés». La nouvelle stratégie permettra d’étoffer encore le réseau des laboratoires nationaux de référence. Les activités de l'Autorité européenne de sécurité des aliments dans le domaine de la santé animale seront également développées.
«La santé animale est une politique véritablement communautaire, car elle touche à de nombreux secteurs, comme l’environnement, l’agriculture, la pêche, le commerce, la recherche, les entreprises, le marché intérieur, la fiscalité, l’aide extérieure, le budget et l’élargissement», souligne la Commission.