Le parti socialiste s’oppose «sans ambiguïté» à «la logique de la Commission et du gouvernement qui tend à généraliser le principe du découplage des aides», indique jeudi, dans un communiqué, Germinal Peiro, secrétaire national à l'agriculture du PS. Il rappelle que «les soutiens doivent être prioritairement orientés vers les productions et les régions les moins compétitives» déplorant que les propositions de la Commission n’abordent pas l’inégalité de répartition des soutiens.
Le parti socialiste «se félicite» de l’engagement de la Commission vers plus de modulation. Le PS insiste pour que cette modulation serve réellement à soutenir les productions de qualité, les régions et secteurs les moins compétitifs ou les filières les plus fragilisées.
La fin des quotas laitiers est «une décision lourde de conséquences». Le parti socialiste est «opposé à la disparition annoncée du dispositif pour avril 2015 car il n’y a pas au-delà de cette échéance de garantie claire d’une politique alternative garantissant une répartition équilibrée des productions laitières sur l’ensemble des territoires, en particulier dans les zones difficiles».
Enfin, le parti socialiste remarque que la Commission supprime «avec un peu trop d’empressement» les mécanismes d’intervention sur des produits très exposés aux aléas du marché.
«Les soubresauts imprévisibles des prix des denrées agricoles sur les marchés internationaux justifient pourtant pleinement des mécanismes de régulation efficaces. Dans un contexte de tension alimentaire au niveau mondial, le démantèlement des politiques agricoles par excès de libéralisme n’est pas une solution», estime le parti socialiste.