«La ressource nationale en terres arables permet la réalisation de l'objectif français d'incorporation de 7% de biocarburants en 2010, tout en préservant la capacité de répondre aux besoins alimentaires, avec maintien de nos exportations de céréales», ont insisté les représentants de l'OniGC à l'occasion de la présentation des résultats d'une étude menée par le comité des biocarburants et de la biomasse le jeudi 22 novembre.
«Ces résultats sont probants et font l'objet d'un consensus entre les experts du comité» composé de représentants des ministères, des organisations professionnelles et syndicales, des instituts techniques, de l'Inra et de l'Ademe, a précisé Pierre Cuypers, président du comité.
Les experts ont estimé qu'il faudra 1,45 million d'hectares d'oléagineux et 223.000 hectares de blé et de maïs pour assurer l'approvisionnement en matière première pour les biocarburants. Selon l'étude, les ressources nouvelles mobilisables en céréales et oléagineux sont comprises entre 340.000 et 700.000 ha, alors que les besoins d'accroissement par rapport à la sole actuelle pour atteindre les objectifs sont de 310.000 ha. Ces surfaces seront notamment dégagées grâce aux substitutions des céréales par les coproduits des biocarburants (drêches et tourteaux) qui pourront remplacer les céréales dans l'alimentation animale. Près de 400.000 ha pourraient également être mobilisés à partir des jachères tout en maintenant les jachères environnementales, d'après l'OniGC.
Concernant les informations laissant entrevoir une réduction de la défiscalisation des biocarburants dans la loi de finance rectificative, Pierre Cuypers a averti que «s'il n'y a pas d'accompagnements fiscaux, cela pourrait signifier l'arrêt de certains opérateurs. On ne peut pas monter une filière et la saborder en même temps». Le responsable professionnel a annoncé avoir demandé au ministère un statu quo sur la défiscalisation «au moins jusqu'en 2010».
Consultez l' Etude de l'OniGC sur les surfaces disponibles en France (160.66 Ko).